Il est une règle d'or dans le jeu d'aventure point and click, c'est de ne jamais mettre le joueur en situation d'échec. Il arrive bien sur qu'on le fasse mourir, suite à une décision vraiment trop stupide, parce que quand même, pour le coup, il l'a bien mérité, mais il est extrêmement rare que le joueur débouche sur une situation dans laquelle il ne peut plus gagner, par exemple parce qu'il aurait oublié de ramasser un objet dans l'écran précédent, et qu'il ne peut plus y retourner.
Évidemment, il arrive souvent que le joueur éprouve cette sensation : « Bon, là vraiment, à part tremper le poisson dans du cirage pour le faire ressembler à une matraque et tenter d'assommer le garde avec, je ne vois pas ce qu'il faut faire. J'ai du manquer quelque chose, c'est foutu, je suis coincé ». Or le joueur n'est jamais vraiment coincé, en témoignera le walkthrough qu'il ira immédiatement pêcher sur internet.
Le jeu d'aventure point and click est gentil, linéaire, il ne veut pas votre perte, juste celle de votre temps. I Have 1 Day, lui, est incroyablement méchant. Une erreur, un faux pas, et c'est toute l'aventure qui est compromise.
Ainsi nommé car il a mis 4 heures à être développé, mais aussi parce qu'il peut (potentiellement, toujours) vous occuper pendant 4 heures.
Ce diablo-like minimaliste comprend :
-4 niveaux (la plaine, la forêt, la caverne et le désert)
-6 classes (le guerrier, le nécromancien, le rôdeur, le mage, le prêtre et le noob)
l'intérêt est qu'à chaque partie ou reset, une classe et un niveau seront choisis aléatoirement, ce qui vous laisse potentiellement 24 combinaisons à essayer.
D'entrée de jeu, To What End ? se veut jovial, primesautier : 5 petits personnages colorés et sautillants y sont présentés, le tout dans un décor plutôt printanier. On croirait presque voir les Teletubbies. C'est donc à nos dépends qu'on apprendra que comme tous les jeux de Michael Molinari, To What End ? a sa part de noirceur.
Il existe maints jeux de main
Jeux de vilains, jeux de gamins
Mais pour décrire celui-là je
n’irai pas par quatre chemins :
Si ✋ est bien un jeu fait main
Il est aussi main faite jeu.
Kitai
Merci de nous apprendre que ✋ est monosyllabique
(à moins que ce soit medensyllabique (?) et qu’on marque la diérèse sur « bien », va savoir…)
Pierrec
C’était pensé comme un monosyllabique oui, mais toute interprétation est possible 🙂