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Home (Window/Mac/Linux)
Increpare (Stephen Lavelle)

Comme promis précédemment, je vais faire à Increpare une petite place sur ce blog.

Je pensais présenter un petit assortiment de ses jeux, pour vous donnez une idée globale, mais Home a finalement accaparé toute mon attention.

 

Un sondage effectué par Bowen research auprès de plus de 500 joueurs américains a cherché à quantifier l’impact émotionnel des jeux vidéos. (Vous pouvez vous en procurer les résultats pour 5000 US dollars seulement ou en lire des bribes ici ou there )

Il s’avère que les jeux vidéos sont placés en quatrième position des arts les plus riches en émotion, après le cinéma, la musique, et la littérature. Il n’est pas dit à quelle place se trouve la bande-dessinée (mon autre dada) souvent considéré comme vide d’émotion (à tort bien sûr).

 

Le fait est que l’on retrouve en premières positions des émotions générées par le jeu vidéo la compétitivité, l’excitation, le dépassement de soi, la frustration, la peur…

Tristesse et compassion n’apparaissant qu’en onzième et douzième position.

Pourtant, je suis certain que si l’on effectuait ce même sondage à propos du cinéma, de la musique, ou de la littérature, tristesse apparaitrait dans les trois premiers, allez, qui n’a pas pleuré à la mort de la maman de bambi, ou au noël de Johnny got his gun pour les vrais durs?

 

Home est la preuve que ce n’est pas le média qu’il faut blâmer, mais bien le manque de créativité de ses auteurs. Les mauvaises langues diront que si ce jeu peut parvenir à nous arracher une larme, c’est justement parce qu’il emprunte au trois arts cités plus haut : Visuel, musique, dialogues textuels…Mais c’est justement l’essence du jeu vidéo que de condenser ces trois médias. Si on y ajoute l’interactivité, il n’y aucune raison qu’il ne puisse apporter les mêmes émotions, et en quantité égales, voire supérieures.

 

Il est temps d’installer Home sur votre ordinateur.

Home est un sim-like, ce qui signifie que l’objectif est d’assouvir en temps réel les besoins du protagoniste.

Prenez votre temps, et préparez vous pour une expérience.

 

 

Je ne m’attendais pas à dire un jour cela à propos d’un jeu mais : La force de Home, c’est sa lenteur

Comme l’avait déjà observé And Everything Started to fall, la lenteur est l’apanage de la vieillesse, ça et l’impossibilité de pouvoir sauter, ce qui, mine de rien, est toujours troublant dans un jeu qui se présente comme de plateforme.

Peu à peu, vous abhorrerez cette lenteur, vous êtes de la génération Internet, certains d’entre vous ont grandi avec Sonic, vous aimez la vitesse, l’instantané, un jeu ne répondant pas à ces aspirations sera immédiatement écarté.

Pourtant vous persévérez (je l’espère) parce que j’ai su vous convaincre, et bientôt cette lenteur, vous la détesterez pour une toute autre raison : c’est elle qui vous tue à petit feu.

Peut-être comme moi avez-vous saisi rapidement le concept du jeu, et pouviez en deviner sa fin, mais je suis alors sûr que comme moi vous avez malgré tout joué le jeu jusqu’au bout, empli de l’espoir d’arracher Charles à son pathétique destin.

 

Mon allusion à Johny got his gun, plus haut, n’était pas innocente. Ce film (et livre) m’avait troublé comme Home l’a fait.

Dans les deux cas nous sommes contraint d’assister à une dégénérescence des fonctions vitales du personnage, brutale dans le premier, lente dans le second. Est-ce que ce thème me touche particulièrement où est-ce général? Vous me direz. Quoi qu’il en soit après ces expériences, le concept du Pur Esprit cher aux romantiques me semble plus effrayant que jamais. Si mon corps doit m’abandonner, que ma conscience l’accompagne. Plutôt robot sans âme que légume pensant.

 

En me lançant dans cette article, je comptais expliciter comment un jeu à la musique et aux graphismes si repoussants pouvait apporter de telles émotions. Je me rends compte maintenant que j’en suis incapable.

Tout juste puis-je vous proposer un autre « jeu » de Increpare, The Grave, pouvant être considéré comme la suite logique de Home (commandes : X) .

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1 Comment

  1. Dur… la déchéance inexorable du corps alors qu’au début, tout semble encore aller bien.

    The Grave tient plus de l’oeuvre que du jeu mais reste.. intéressant 😀

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