She Made Me a Mixtape (Browser)
David Mowatt

 

La cassette audio qui contient Freed From Desire sur chaque face et ce deuxième tube de Spice Girls dont personne ne se souvient jamais du titre et dont il manque les premières secondes parce qu’il a été enregistré en direct depuis la radio.

 

Le CD gravé Verbatim qui saute à base d’Offspring, d’Avril Lavigne et d’Eminem qu’on a téléchargé sur Kazaa. Avec Asejere en piste cachée soi-disant pour la blague mais en vrai on connaît la choré par cœur.

 

Le CD mp3 avec ses centaines de titres en vrac et impossibles à naviguer correctement à cause de leurs métadonnées foireuses, preuve physique qu’on avait découvert Jil is lucky sur Myspace avant tout le monde, ainsi qu’une vingtaine d’autres groupes dont on a oublié le nom.

 

La clef USB qui contient un seul et unique dossier intitulé « Compile Mariage Lise-Xavier » dans lequel, dans l’idée de rassembler les générations, les Stones côtoient Émile et Image, Shakira et Sexion d’assaut. En shuffle.

 

La playlist Spotify « Despacito» partagée avec Gaëlle et Marie, placée sous le saint patronage de Luis Fonsi et Daddy Yankee qu’ont rapidement rejoint Cardi B et Camila Cabello. Ça fait un moment qu’on l’a pas écouté. Faut dire qu’on peut plus l’entendre Despacito.

 

Chaque moment de notre vie a été accompagné de sa compil’, de sa mixtape. Qu’on les ai créées nous même ou qu’elles nous aient été offertes, qu’on apprécie encore leurs morceaux ou qu’on ait renié nos goûts d’alors, on ne peut les écouter sans un soupçon de mélancolie. Depuis leur carton, leur boîtes à gant ou le fin-fond d’un disque dur, elles resteront à jamais les bande-sons du film de notre vie, ou, dans le cas de David Mowatt, de son adaptation jeu vidéo.