Scary Game (Browser [Unity])
Steve Gargolinski
C’est Halloween. Le jour où l’on s’amuse à se faire peur.
Aurez vous assez de cran pour relever le défi et jouer au jeu le plus effrayant qui n’ait jamais été conçu ?
Voilà un jeu d'aventure qu'il est bien ! J'adore ! Mais quoi ? Mais !
Comme vous pouvez l'observer sur la capture d'écran, ! présente un mode de narration original. Construit comme une bande dessinée, ses cases ne s'agencent pas dans le temps, mais dans l'espace. Chacune représente donc un lieu différent que vous pouvez visiter et dans lequel vous pouvez interagir à loisir.
Il est rare que dans un jeu d'aventure, les lieux soient tous disponibles immédiatement (du moins passé la longue, mais amusante séquence d'introduction). Cet aspect, qui pourrait apparaître mineur, a pourtant une conséquence majeure : Pour avancer dans cette enquête ce n'est pas de nouveaux lieux qu'il faudra débloquer, mais uniquement de nouveaux interlocuteurs! Les caresser dans le sens du poil, répondre à leurs attente, résoudre leurs problèmes, pour enfin se les mettre dans la poche, en ce sens, ce jeu peut présenter quelques similitudes avec Enemy of the solid state!
Quelques seulement, car ! est bel et bien un jeu d'aventure, et non pas un récit interactif, il y faudra résoudre notamment des énigmes tordues, dignes d'un Day of the Tentacle, soutenir des joutes verbales, dignes d'un Monkey Island, y rencontrer des personnages absurdes, dignes d'un Sam et Max, tels que ce MC, commissaire de police et joueur de golf. Dois-je préciser que ! adopte le graphisme rétro de ses ancêtres?
Permettez-moi de spoiler, ou fermez les yeux très fort : Notre héros a pour mission de déjouer le complot de l'odieux Comte de Can't qui consiste à subtiliser un point d'exclamation pour l'ajouter en conclusion de son rire démoniaque. Cet héros, lui, est un robot, faute d'autre agents disponible, et devra apprendre au cours de sa quête la complexité des relations humaines, car comme le dit si bien son supérieur : « he's a machine of fact, not of tact ».
Il serait facile d'en conclure que l'humour de ! repose sur l'absurde, mais ! nous surprend, et son absurde s'efface derrière son éloquence, ses jeux de mots simples et désuets, et qui pourtant nous font sourire (« I like to sit under a tree, or three »), et sa philosophie à la petite semaine que ses trouvailles (une glace parfum vendredi) aident à passer plus vite.
Pour sa verve alambic, ses graphismes épurés quasi-quadrichromiques, son utilisation originale de l'espace inter-iconique, et son ensemble, disons-le, comique, ce jeu porte admirablement bien son nom, et suscitera je l'espère chez vous la surprise, d'où point l'exclamation.
Virtual Dream Center (Windows, Mac)
Jonathan Meese, Nicholas Steindorf, Benoit Aubard, Anne-Charlotte Yver, Jessica Boubetra, Jean-Baptiste Lenglet et Benoît Le Phat Tan
En exposant des œuvres numériques dans un décor en 3D, Milk Gallery posait les bases du musée virtuel, celui qui n’existe que sous la forme de 0 et de 1. Empruntant la même route, le Virtual Dream Center va bien plus loin, offrant à chaque artiste son espace d’exposition et à chaque œuvre sa scénographie.
The National Library of Geometric Impossibilities (Windows)
Lewis Tolonen
Vous êtes employé·e (658.315) à la Bibliothèque Nationale (027.5) des Impossibilités Géométriques (516.9). Votre travail (331) : ranger les livres (002) à leurs places attitrées. Mais la Bibliothèque Nationale (027.5) des Impossibilités Géométriques (516.9) n’est pas une bibliothèque (026.027) normale (389.6), elle est, en quelque sorte, magique (793,8).Hide (Windows, Mac)
Andrew Shouldice
(Attention, cet article est un gigantesque spoiler. Tenez-vous le pour dit.)
J'apparais sur un sol neigeux, à l'orée d'une forêt. Ce que je fiche ici, je n'en sais rien, on ne me dit rien. La première impression est très troublante : Je croyais jouer à un jeu Unity, et ce que je vois ne ressemble en rien à un jeu Unity. Où sont les formes géométriques ? Où sont les angles ? Quel que soit l'endroit où je me poste, l'endroit vers lequel je me tourne, je ne vois qu'un décor en noir et blanc composé de larges pixels. Sceptique, je fais le tour d'un arbre : Il s'agit bien de 3D. De la 3D lo-fi ! Je ne savais même pas que ça existait, et d'un point de vue historique, c'est un sacré anachronisme. Le rétro d'une autre dimension.
Je sais que les pixels 3D existent, on les appelle même voxels parait-il, mais je doute qu'il s'agisse ici de voxels, on ne trouve pas cet aspect cubique...non...c'est juste un style graphique que je n'ai jamais vu auparavant..
Scary Game (Browser [Unity])
Steve Gargolinski
C’est Halloween. Le jour où l’on s’amuse à se faire peur.
Aurez vous assez de cran pour relever le défi et jouer au jeu le plus effrayant qui n’ait jamais été conçu ?

mister leon
j’ai eu très peur en effet.
Nimls
Bof, personnellement j’ai eu beaucoup plus peur par les avertissments, par la suite, lorsque j’ai enfin osé, j’étais plus _amusé_ qu’autre choses.
Je trouve que le développeurs aurait du s’arreter aux avertissements et sortir un truc du genre « No, I really can’t do this, it would be to horrible », là j’aurais vraiment ri par l’effet de surprise 😛 .
admin
Ce sont moi aussi les avertissements qui m’ont fait le plus d’impression. Au troisième, j’ai d’abord refusé d’aller plus loin puis suis revenu sur le site de l’auteur pour en savoir plus, et j’a lu « inspiré par Lose/Lose », ce qui m’a fait encore plus peur.
Ce n’est qu’après une minute de réflexion que je me suis dit qu’il était impossible de supprimer des fichiers depuis un jeu Unity, et que je suis allé jusqu’au bout, et en effet, ça faisait tout de suite moins peur.
Le mystère est finalement plus effrayant que la menace de la suppression de fichiers.
Si j’avais pu refaire ma propre fin moi aussi, j’aurais plutôt fait un écran « Voilà, c’est fait », qui pousse le joueur à aller inspecter le moindre de ses dossiers pour voir si rien n’a disparu.