Phobiaphobiaphobia

Phobiaphobiaphobia (Browser)
Terry Cavanagh

 

Tu préfère, à vie, une jambe de bois ou une bite en mousse ?

Et si la jambe de bois est bourrée de termites et couine à chaque pas que tu fais ?

Et si la bite en mousse te rend incontinent ?

Et pour 10.000 euros, tu couche avec la grosse Marie? Et pour 5000? 7500 ?

Tu te couperais un bras pour sauver ton père du cancer? Et le droit? Et s’il n’y a que 50% de chances de réussite? 10% ?

 

On a tous un jour cherché à évaluer nos peurs et nos dégoûts de cette manière ludique qui à l’avantage de pouvoir de se conclure assez vite : « De toute façon, tu ne les as pas les 5000€ » (Sauf si votre ami est plutôt relou « Mais si un milliardaire ne sait pas quoi faire de son argent et organise des paris pour humilier les gens »?)

 

Phobiaphobiaphobia fonctionne sur ce principe, en s’appuyant en particuliers sur les phobies : de l’ascenseur, de la noyade, des piqûres, des araignées…Quelle est votre borderline ?

 

 

Pas de quoi en faire un jeu penserez-vous, et pourtant, Terry Cavanagh parvient à donner à ses questions une dimension angoissante, les faisant apparaître de manière incongrue dans une situation elle-même sujette à phobie : un entretien d’embauche, un lit d’hôpital, une salle d’examen.

 

Ajouté à cela, à chaque écran de menu, des faits concernant ces phobies sont exposés : Certaines araignées tropicales peuvent tisser des toiles de 5 mètres d’envergure, capable d’attraper des oiseaux.et des petits animaux.

Tout, dans Phobiaphobiaphobia, repose ainsi sur l’ambiance, comme lorsque ces questions sont posées la nuit, dans une clairière éloignée de tout, alors que le feu s’éteint.

 

On aimerait être félicité « Bravo, vous avez surmonté votre phobie », ou hué « pauvre fiotte! » mais non…Comme il est de mise dans ce type d’exercice, vos réponses n’intéressent personnes. Ce n’est qu’au bout d’un certain nombre de réponses qu’aux faits succèdent des constats cliniques d’une grande froideur : Le sujet craint davantage la noyade que le vertige.

 

Ce ne sont que des mots, quelques notes de musique, et pourtant Phobiaphobiaphobia a de quoi vous inquiéter, car contrairement à un ami taquin, il n’est pas ouvert à la discussion. Il vous faudra prendre une décision, quand bien même cela vous angoisse.

De quoi vous rendre vidéoludophobique.

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5 Comments

  1. mister leon

    C’est un jeu que he trouve assez cool je sais pas si il a un interêt particulier: http://www.gamedesign.jp/flash/starship/starship.html

  2. Le jeu me plait bien…à l’exception de ses araignée qui surgissent d’on ne sait où! Je trouve que ce côté aléatoire gache un peu, ou alors je n’ai pas tout compris.

    Cette manie de ne pas donner de mode d’emploi aussi…

    Quoi qu’il en soit je te remercie car je ne connaissais pas ce site. Je sens que je vais y découvrir de jolies choses (dès que j’aurais un peu plus de temps)

  3. misterleon

    Enfait il faut mettre le son quand on joue car la musique change selon si on se trouve proche où loin d’une araignée

  4. Je ne sais pas si l’effet de juxtaposition était voulu mais j’ai testé Starship juste après phobiaphobiaphobia et le contraste était saisissant OO. Terrifiant même d’un certain point de vue.
    Après les questions-à-la-je-me-tranche-la-gorge dans le noir… du blanc, monotone, vide et se foutu bippeur qui me fait penser aux radars de combat des marines dans Alien 2.
    Terrible aussi, ce remake d’un démineur minuté où l’on doit se fier au bips pour ne pas se prendre une araignée dans la figure (facehugger ?).
    Alors que j’avais justement encore en mémoire la question fatale sur les araignées… brrr.

    Ils sont étrangement proches en fait, du point de vue des sensations.

  5. Aaaaaaaah! il fallait mettre le son! je comprends enfin.

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