Mutant Zone

Mutant Zone (Windows)
Etienne Perin

Il y a une série de bande dessinée assez exceptionnelle qui s’appelle LastMan

Il y a un jeu vidéo assez exceptionnel adapté de cette BD qui s’appelle LastFight

Il y a une série animée assez exceptionnelle tirée de cette BD et jeu vidéo qui s’appelle LastMan

Et désormais, il y a un jeu vidéo assez exceptionnel issu de cette série animée qui s’appelle Mutant Zone.

En vérité, Mutant Zone n’est pas si exceptionnel que ça, pas en apparence du moins. Il s’agit d’un simple rail-shooter à l’ancienne, façon House of the dead. Les amateurs nostalgiques du genre sauront apprécier pour sa frénésie foutraque, ses graphismes old-school balayage d’écran compris et son mode coop à deux joueurs. Les autres…peut-être pas.

Non, si Mutant Zone est assez exceptionnel, c’est par sa genèse. Il n’a en effet été créé que pour une scène de salle d’arcade présente dans la série animée. Mais quand une petite animation aurait suffi, Etienne Perin est allé jusqu’au bout, réalisant un véritable jeu vidéo de A (comme abomination) à Z (comme zombie) et le donnant à jouer aux fans. Qu’on apprécie ou non le résultat, il faut reconnaître que la démarche est assez remarquable et qu’on aimerait la voir reproduite plus souvent. Qui en effet n’a pas eu envie de s’essayer à l’Alien Child de Her, de se battre en musique sur le Ninja Ninja Revolution de Scott Pilgrim Vs The World ou d’incarner un cube gélatineux dévoreur de guerriers médiévaux dans le Zantar de Wayne’s World ?

Parfois bien sûr, le jeu fictionnel en question n’est tout simplement pas réalisable avec le budget ou les technologies actuelles (et c’est parfois tant mieux). Mais il existe des cas où les jeux en question ont véritablement été créés sans jamais pourtant être accessibles au public, je pense par exemple à l’Atom Zone d’Alien Resurrection qui, selon son auteur, était parfaitement jouable (il faut dire qu’Internet n’existait pas à l’époque).

Alors encourageons les Etienne Perin du monde entier, les développeurs qui créent des jeux à l’ombre des films et des séries animées. La frontière entre fiction et réalité est parfois mince, continuons de l’égratigner.