jostle parentsJostle Parent (Browser)
Pippin Barr

 

Le héros de Jostle Bastard a purgé sa peine de prison. Libéré pour bonne conduite, il s’est rangé et s’être trouvé une femme. Ensemble, ils ont fait un enfant, puis deux, puis trois, puis ils ont divorcé. Ce sont des choses qui arrivent. Obtenant la garde des enfants les vacances et week-end, le Jostle Bastard a estimé s’en être bien sorti…C’était avant de réaliser que ses gamins tenaient bien trop de lui. Comme lui, il ne savent pas rester en place : il chamboulent, ils bousculent, et pour les tenir, notre désormais Jostle Parent n’a d’autres choix que de faire ce qu’il fait de mieux : les bousculer en retour !

 

Évoquant Octodad, au moins dans son idée de départ, Jostle Parent consiste à jouer au père responsable et à éviter que nos enfants…eh bien…meurent. Il faut dire que c’est fragile à cet âge-là : il suffit d’une voiture, d’un toboggan ou d’une boîte de produits toxiques laissée au fond du jardin pour qu’un enterrement vienne gâcher le week-end. Mais la vie continue, et il faut voir le bon côté des choses : moins ils seront nombreux, plus ils seront faciles à tenir.

 

Malgré son humour, son cynisme et son gameplay délibérément maladroit, Jostle Parent parvient à être poignant. On s’y attache finalement à ces enfants. Père exemplaire, on parvient même à les reconnaître et les nommer passés quelques jours. On leur parle…bon, on leur crie surtout dessus…mais on communique, on créée du lien, et voir l’un d’eux s’étouffer avec les croquettes qu’on avait poussées du pied pour le nourrir nous fera forcément un petit pincement au cœur.

 

Il y a quelque chose de Shelter dans Jostle Parent, et pas seulement dans la manière animale que nous avons d’interagir avec notre progéniture.