Il existe maints jeux de main
Jeux de vilains, jeux de gamins
Mais pour décrire celui-là je
n’irai pas par quatre chemins :
Si ✋ est bien un jeu fait main
Il est aussi main faite jeu.
Pulks (Windows, Mac [Unity])
Aboukhalid Zakaria, Bonneau Guillaume, Ngyuen Zoé et Schobben Thomas
Une fois de plus, la Gobal Game Jam a été un succès, avec plus de 4200 soumissions provenant de plus de 480 lieux de rassemblement répartis dans plus de 70 pays. Le thème était « Nous ne voyons pas les choses comme elles sont, mais comme nous sommes ». Mouais, ça veut tout et rien dire. Mais peu importe, car lors de la Global Game Jam, le plus important sont les « diversifiers » ces contraintes additionnelles choisies par les équipes pour donner une orientation à leur projet. La contrainte additionnelle de Pulks était « le jeu fait usage de sons produits par le joueur », et c'est exactement ce qu'il fait.
MirrorMoon (Windows, Mac)
Santa Ragione et Paolo Tajé
La seule chose qui me vient à l'esprit pour décrire MirrorMoon est l'Odyssée de l'espace. Pas le film de Kubrick mais la tétralogie originelle d'Arthur C. Clarke. Envoyé seul dans l'espace nous voilà à arpenter la surface d'une planète inhabitée sans la moindre idée de ce que nous sommes venu y chercher, ni la moindre possibilité de comprendre ce qu'on y trouve. En lieu d'une lune de Jupiter, nous explorons ici un tout nouveau système solaire, composé d'un astre et de deux planètes jumelles, dont il est bien difficile de définir laquelle gravite autour de l'autre, et en lieu de monolithes, ces constructions d'un bleu luisant qui ne peuvent qu'être le fruit d'une forme de vie intelligente. C'est certain, nous ne sommes pas les premiers, quelqu'un ou quelque chose est passé par ici avant nous, fut-il il y a des millions d'années et tout porte à croire, par la géométrie des structures et de leur emplacement, qu'il avait quelque chose derrière la tête. La meilleure manière d'en être sûr, c'est encore de jouer le jeu.
Four minutes and thirty-three seconds of uniqueness (windows)
Petri Purho
Avez-vous déjà ressenti votre solitude, vraie solitude, pendant près de cinq minutes?
Je me doute que vous êtes seuls à ce moment précis, seul dans votre chambre, dans votre bureau, face à l'immensité de l'internet. Mais combien sont-ils à faire la même chose, dans leurs chambres, dans leurs bureaux, face à l'immensité de l'internet?
Lorsque vous marchez seul dans la rue, et vous mettez soudainement à fredonner Venus in furs, ne vous êtes vous jamais demandé si, au même moment, quelqu'un d'autre, ailleurs dans le monde, fredonnait la même chanson, au même tempo, avec les même fausses notes?
C'est pour cela sans doute qu'a été crée Four minutes and thirty-three seconds of uniqueness. Pour qu'au moins, une fois dans votre vie, vous soyez certains d'être seul au monde. Ou certain de ne pas l'être.
Raccord Sniper (Windows)
Nicolaï Troshinsky
Le supermarché est infesté par les zombies. Stephen et Roger s'engouffrent dans une boutique, Peter, muni de son fusil sniper fait le guet à côté de la voiture. Un zombie semble l'avoir repéré, s'approche un peu dangereusement, Peter arme son fusil et tire. La tête du Zombie explose et des gouttes de sang viennent éclabousser la lunette.
Ce détail, relevé dans une émission d'Allociné fait une excellent introduction à Raccord Sniper. Parce qu'il met en scène des zombies? Non, plutôt parce qu'il traite de sniper, et surtout de faux raccords.
Après avoir recyclé des vidéos d'archives dans Loop Raccord et des peintures et musiques classiques dans A game for two, Troshinsky s'attaque maintenant au support papier, et un support papier connu de tous puisqu'il s'agit du catalogue Ikéa. Peut-être y reconnaitrez-vous votre confortable Kivik, ou votre fidèle Bobby qui soutient votre collection de bande dessinées sans flancher...dans ce cas seulement, on pourra admettre que Raccord Sniper traite aussi de zombies.
Vous êtes un agent de la police des raccords, et vous devez maintenant faire vos preuves. En balayant à travers votre lunette les pièces d'un appartement sans âme, vous devez repérer d'une fenêtre à l'autre tous les faux-raccords produits et sans faillir, les abattre. Un Poäng qui change de couleur, un Klippan remplacé par un Karlstad, un Gilda Blom qui n'a rien à faire là...
Il existe maints jeux de main
Jeux de vilains, jeux de gamins
Mais pour décrire celui-là je
n’irai pas par quatre chemins :
Si ✋ est bien un jeu fait main
Il est aussi main faite jeu.

Kitai
Merci de nous apprendre que ✋ est monosyllabique
(à moins que ce soit medensyllabique (?) et qu’on marque la diérèse sur « bien », va savoir…)
Pierrec
C’était pensé comme un monosyllabique oui, mais toute interprétation est possible 🙂