A Tough Sell (Browser)
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Même en suspendant notre incrédulité et en le regardant avec des yeux d’enfants, il y a dans le Blanche-Neige de Disney un détail qui est tout de même dur à avaler. Ce n’est pas que sept nains barbus aient décidé d’emménager dans une même maison, ce n’est pas qu’embrasser une inconnue endormie (morte?) semble la plus naturelle des choses à faire, ce n’est pas que les animaux de la forêt semblent shootés à la cocaïne, c’est que cette cruche de Blanche-Neige accepte de croquer une pomme qui lui est tendue par une vieille peau ayant tous les attributs de la sorcière ! A Tough Sell vient corriger ce détail : ce n’était pas aussi simple.
Dans A Tough Sell nous serons la marâtre, vêtue bien sûr de son déguisement. On découvrira alors que la Blanche-Neige n’est pas si facile à berner, et pour y parvenir, il faudra faire valoir nos meilleurs arguments. Comment ? En les tapant. Comme les fictions interactives à l’ancienne, A Tough Sell nous demande d’interagir à l’aide de notre clavier, mais on pourra cette fois élaborer des phrases plus complexes qu’« Utiliser couteau sur tronc d’arbre ». A Tough Sell, c’est un véritable dialogue, d’humain à robot très bien élevé, certes, mais dialogue quand même.
Deux ou trois parties devront suffire à saisir ce qui peut vous faire obtenir la confiance de Blanche-Neige, mais sachez aussi qu’il y a différentes manières d’y arriver. J’ai par exemple réussi à lui faire manger la pomme en lui disant franco que j’étais sa belle-mère et que j’étais là pour m’excuser. La retourner contre les nains marche bien aussi.
Yhoyhoj
Intéressant !
Malheureusement, le jeu fait des erreurs et parfois le dialogue devient complétement surréaliste :
-« Je suis un ami de ta mère »
-« Non, vous ne pouvez pas être ma mère ! »
Du coup, je n’ai pas réussi à convaincre Blanche-neige autrement que par les 2 suggestions de l’article.
Je me rappelle d’un jeu au principe très similaire (le dialogue se faisait avec une IA dans un bunker) présenté ici que j’avais préféré.
Pierrec
Oui j’avais remarqué ces petits problèmes aussi. La reconnaissance est au mot, pas à la phrase. Les négations sont mal interprêtées parfois aussi. Mais je trouve que le résultat reste réussi
(Mince par contre j’ai un trou pour le jeu du bunker)
Yhoyhoj
Ah, je l’ai retrouvé ! Impossible de mettre la main dessus hier mais j’ai continué cherché et c’est A small talk at the back of beyond.
C’est un jeu à essayer pour quelqu’un qui aime le principe de A tough shell, et qui fonctionne mieux, selon moi (la reconnaissance n’est pas forcément plus complète, mais elle est plus crédible).
Pierrec
Merci! Je l’avais totalement oublié celui-là! Il est très bien
Creamy
Je n’avais pas été convaincu par « Façade » (http://oujevipo.fr/30-minutes/307-facade/) et là c’est pareil.
Comme vous, je préfère « A small talk.. », malgré ses limitations évidentes.
On focalise peut-être plus sur les imperfections de l’IA quand l’interlocuteur est censé être humain.
Dans le cas d’ « a small talk.. », le statut de l’IA est clairement établi et ses limitations aussi (LDAC prétend ne fonctionner qu’à 34% de ses capacités).
Du coup, il y a la surprise de le voir faire preuve d’autophobie.
Pierrec
Comme quoi, la « uncanny valley » s’applique aussi à l’intelligence http://fr.wikipedia.org/wiki/Vall%C3%A9e_d%C3%A9rangeante