Travel (Windows, Browser)
Gravel
Beaucoup se sont évertué à adopter lors de la Ludum Dare 26 des graphismes « minimalistes » pour coller au thème. Mais qu’est-ce qu’est-ce que ça veut dire graphismes minimalistes ? Cette question, Gravel ne se l’est pas posée, car après tout, un jeu avec des graphismes, ce n’est déjà plus du minimalisme.
Travel c’est donc un écran noir, sans sprites, sans GUI et sans décor. Mais Travel, c’est tout de même un jeu : il y a un héros, des couloirs, des portes et des ennemis. La seule différence avec d’habitude, c’est qu’on ne les voit ni ne les entend : on les ressent.
Travel créé l’illusion d’un retour haptique, comme si notre clavier vibrait sous nos doigts pour nous indiquer la présence d’un mur, d’un danger. Mais il n’en est rien, Travel est en vérité visuel et contrairement aux apparences, oui, il dispose bien de graphismes. Ceux-là seulement sont rudimentaires, quelques mots de pixels blancs venant se coller sur l’écran « tap tap tap » pour indiquer la marche, « wall » pour indiquer un mur, « door », une porte, etc. Mais c’est mots ne viennent s’afficher que lorsque l’avatar les touche, les expérimente.
Si bien d’autres jeux ont déjà tenté de nous mettre dans la peau d’un avatar aveugle (Blind, Blind…), Travel se distingue en exploitant la canne blanche plutôt que les autres sens (généralement l’ouïe). L’idée est ingénieuse, l’effet produit singulier, et le tout très certainement minimaliste.
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