Kuber (Browser)
Armel Gibson (Gib)

S’il fallait reconnaître une chose à Armel Gibson, ce serait bien son talent pour agencer les couleurs. De 45 Guys 1 Brain à I Used To Speak To The Wall en passant par la bannière de l’Oujevipo, toutes ses productions sont parfaitement harmonieuses et se révèlent un plaisir pour les yeux.

 

Mais on ne naît pas avec un nuancier dans l’oeil, aussi, Armel a un secret : Kuler, ce service en ligne d’Adobe permettant de trouver les couleurs complémentaires, analogues, et tout un tas d’autres corrélations chromatiques. C’est en hommage à cet outil qu’il a créé Kuber.

 

 

Kuber est un petit puzzle à la Tetris, Columns, Bejeweled (choisissez votre référence) qui présenterait à la fois une interface plus épurée et des mécanismes plus complexes. Il s’agit ici d’aligner par cinq des cubes de couleurs arrivant un par un. Pas de formes tordues, pas de rotations à gérer, on se contentera d’empiler les cubes en toute simplicité.

Quand on sait que la colonne à remplir ne peut contenir que cinq cubes dans la largeur, Kuber peut alors sembler complètement injuste, notre victoire ne dépendant finalement que du hasard, mais il n’en est évidemment rien puisque Kuber dispose d’un autre élément de gameplay qui fera toute la différence. En pressant la barre espace, il sera ainsi possible d’inverser la graviter. Les cubes viendront alors se réorganiser au plafond tandis que les nouvelles pièces arriveront par le bas. Une véritable stratégie se met alors en place, et bien vite les neurones vont devoir surchauffer.

 

Parce que Kuber demande davantage de réflexion que les puzzles match-X traditionnels, il n’introduira aucun temps limité et prendra au final une dimension assez apaisante.

 

Mais et les couleurs dans tout ça ? Hé bien en plus d’être différents à chaque nouvelle partie, les jeux de couleurs sont définis à l’aide du Kuler sus-cité. Conséquence : en plus d’être esthétiquement irréprochable, en nous faisant empiler ses cubes, Kuber nous donnera l’impression de créer des œuvres d’art.