I used to speak to the wall (Browser)
Armel Gibson

Sous-titré A game about Schizophrenia, I used to speak to the wall est un jeu traitant de troubles dissociatifs avec personnalités multiples

Je voudrais juste signaler que la schizophrénie n’a rien à voir avec les troubles dissociatifs avec personnalité multiples. Ce sont deux maladies mentales très distinctes. Des gens souffrent chaque jour de cet amalgame, alors j’ai pensé que c’était important de préciser…

Toi, on t’as pas sonné. Bon, alors ce jeu a été réalisé à l’occasion de la Ludum Dare #22 et première remarque : c’est du grand n’importe quoi. Attendez, le thème de la compétition c’était « Alone », seul, et que voilà ? Un jeu dont le personnage principal est en réalité DEUX personnages ? On se moque de nous !


Je ne suis pas entièrement d’accord…il s’agit bien d’une même personne…et le joueur doit justement trouver et choisir une solution à ce trouble dissociatif…


Ouais ! En en détruisant un des deux.


Pas forcément…il y a une autre solution.

Non, le mieux c’est encore de détruire le bleu. Cette chiffe-molle sentimentale toujours tournée vers la droite. Je ne supporte pas de l’entendre chouiner.

 


S’il chouine, c’est bien parce que le rouge sadique et menteur ne fait rien qu’à l’embêter je te signale ! Tu es injuste.

Et alors ? On pourra noter par ailleurs que toute métaphore évoquant quelques symboles politiques français est à écarter violemment à coup de batte. Normalement, c’est plutôt les rouges les couilles molles.

Oh !


Bon, passons. Y’avait un autre truc dont je voulais parler, c’est le sentimentalisme à deux balles. Grand classique ça, sous prétexte qu’on sait pas coder un FPS convenable on se met à inventer des histoires pour gamines et à écrire des dialogues qui font semblant d’être profond.

Mais tu n’as rien compris ! En contrôlant tour à tour ces deux personnages qui n’en font pourtant qu’un, le joueur est amené à sonder l’inconscient et les souvenirs en désordre du cerveau qu’il visite, et ce sous deux éclairages différents. Moi ça m’a ému.

Chochotte va ! Moi ce que je vois surtout c’est que cette idée de double éclairage est au final assez peu développée. Deux trois bouts de phrase par là, tout un tas d’interactions sans utilités…

Peut-être…mais on peut que saluer l’ingéniosité de cette idéeainsi que la quantité d’émotion qu’Armel Gibson parvient à dégager de ces quelques bouts de phrases comme tu dis. Et dois-je rappeler que le jeu a été entièrement réalisé en moins de 48 heures.

Attends…48 ? Tu déconnes ? Je pensais que la Ludum Dare s’étalait sur tout un mois…

Non non, juste un week end.

Ah ouais ok, ah mais là respect ! Ça change complètement la donne ! Ça me donne presque envie de réessayer.

Bon, alors on leur dit quoi aux lecteurs en conclusion ?

Bah je sais pas, quelque chose comme :


Jouez à I used to speak to the wall, c’est vraiment très bien.