Edmus (Browser)
Pouchmouse (Peter Hasting)
Un one-button game MMO.
Un jeu en ligne massivement multijoueur qui ne se jouerait qu’à un seul bouton.
Voilà comment se présente Edmus.
On pourrait, à partir de cette définition, imaginer les choses les plus folles. Un World of Warcraft ou l’on ne peut que sauter sur place, un Counter Strike transformé en rail-shooter…En vérité, Edmus est un peu moins exotique, mais il n’en est pas moins original.
Pour son gameplay, Edmus prend modèle sur Canabalt et consorts. Le décor défile horizontalement, et il suffit au joueur de presser un bouton pour sauter et éviter les crevasses et obstacles. Du désormais classique. Personnellement, j’apprécie peu le choix du clic gauche de la souris pour seul bouton, n’importe quelle touche du clavier aurait mieux fait l’affaire à mon avis, car sur un ordinateur portable, la souris, c’est pas pratique., mais peut-être ce choix se justifie-t-il dans d’autres cas de figures. Passons.
Comment transformer un jeu de course d’obstacle en MMO ? La réponse semble assez simple : en opposant les joueurs entre eux, non plus par leurs scores, mais sur le même écran.
1 – Oui mais : Il faudrait alors attendre les autres joueurs sur la ligne de départ. Cela peut-être assez frustrant quand la course peut durer moins d’une minute.
2 – Oui mais : Pour que le jeu puisse qualifier de « massivement » multijoueur, il faudrait qu’il y ait un grand nombre de joueurs. Or un jeu de course est peut-être moins engageant qu’un RPG.
3 – Oui mais : Dans une course d’obstacle, tous les joueurs connaissant le parcours par cœur risqueraient d’arriver au même moment, sans qu’il n’y ait de vainqueur. On se lasserait vite.
4 – Oui mais : Un grand nombre de joueurs connectés sur une toute petite course au même moment, ça pourrait facilement ramer, et aussi nuire à la visibilité des obstacles.
Edmus balaie toutes ces objections avec élégance :
1 – On ne concourt pas avec d’autres joueurs en temps réel, mais avec tous les autres joueurs du jour dont les performances ont été enregistrées. Ainsi, pas d’attente sur le départ. On échoue, on recommence, on s’améliore à notre rythme tout en voyant la course des autres joueurs pour nous motiver d’une manière plus efficace qu’un système de score.
2 – Pour rendre Edmus plus engageant, et pour donner envie d’y revenir, Pouchmouse y a ajouté un système d’upgrades. En collectant des pétales de fleurs qui se trouvent sur le terrain, on gagne des points que l’on pourra utiliser pour améliorer notre vitesse, notre saut, ou notre double saut. C’est bien simple : qui dit upgrades, dit addictif. C’est une recette qui marche à tous les coups.
3 – On aurait pu imaginer une solution très simple : un parcours créé aléatoirement à chaque partie. Mais ce n’est pas possible si plusieurs joueurs doivent concourir sur un même décor. Pour pallier à ce problème, Edmus propose chaque jour un parcours différent. Chaque jour donc, une chance sera donné à tout un chacun d’être le premier.
4 – Par conséquent, on ne concourt à chaque partie qu’avec les joueurs qui ont joué le jour même. Cela limite déjà beaucoup le nombre d’avatar en jeu. Pour ne pas surcharger l’écran, tous les joueurs ne commencent pas exactement sur la même ligne de départ. On peut ainsi mieux voir les obstacles et cela confère au jeu un aspect farandole qui est plaisant.
Tout cela fait d’Edmus un jeu plaisant, addictif, et surtout : qui fonctionne sans accroc, ce qui est assez rare pour les nouveaux concepts de jeux multijoueurs (en témoignent des jeux comme Transformice, qui ont beaucoup souffert de leur succès). De plus, Edmus est agréable à l’oeil. Même si le désign de ses personnages rappelle un peu trop celui de We the giants, la simplicité et l’harmonie des couleurs sont au rendez vous pour notre grand plaisir.
Un petit reproche que je formulerais tout de même : Lorsque l’on termine la course (souvent frappé de plein fouet par un de ces gros rochers) on connait le nombre de joueurs qui ont été plus mauvais que nous. C’est encourageant, mais j’aurais personnellement bien aimé savoir combien aussi me séparaient de la première place. Mais bon, le but c’est de participer hein!
Étant donné que les membres de Kongregate voient leur pseudo demeurer au dessus de la tête de leur avatar, il est fort probable que vous croisiez un petit Oujevipo qui vous double sans scrupule. Si c’est le cas, passez-lui le bonjour de ma part, et faites lui bien remarquer qu’au lieu de booster sa vitesse comme un gros bourrin, il aurait mieux fait de se concentrer sur quelques aspects plus techniques, comme le double saut.
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