Dear Clicker (Windows, Linux)
Blubberquark Software

 

On peut parfois reprocher aux « walking simulator » à la Dear Esther leur manque d’interaction, le fait qu’ils ne cherchent qu’à nous raconter leur histoire linéaire au détriment du gameplay. Le fond, sans la forme.

On peut parfois reprocher aux « clickers » à la Cookie Clicker leur manque de sens, la façon dont leur gameplay addictif n’est finalement mis au service d’aucune narration, d’aucun message. La forme, sans le fond.

Maintenant imaginez un jeu qui allie le fond du walking simulator et la forme du clicker.

Dear Clicker, c’est tout le contraire.

 

Associant la forme du walking simulator, c’est à dire pas grand-chose, au fond du clicker, c’est à dire presque rien, Dear Clicker est un chef-d’œuvre de vacuité. Un index désespérément pressé sur la touche avancer, l’autre endolori de trop cliquer, on s’y ennuie, mais frénétiquement. Jamais la monotonie n’aura été si nerveuse, si épuisante. Mais on s’accroche, cinq minutes de plus, ne serait-ce que pour justifier les cinq minutes précédentes, puis les dix, puis les vingt. On se dit que si on parvient au bout du jeu, au moins, tous ces efforts n’auront pas été complètement vains…

À moins que…