vestigeVestige (Windows, Mac)
Arts Numériques/ESA Saint-Luc Bruxelles

 

La semaine dernière, un article de Kill Screen s’intéressait au terme de « walking simulator ». Ces deux mots non dépourvus de cynisme désignant les jeux d’exploration/voidscape de Dear Esther à Sacramento, faut-il les faire disparaître ou au contraire les adopter, transformer la critique en revendication, à la manière des mouvements punks et impressionniste ? Je n’ai pas d’opinion tranché sur la question, mais je suis convaincu d’une chose, c’est qu’aussi limité que puisse être leur gameplay, les « walking simulator » font toujours beaucoup plus que simuler la marche. Prenez Vestige par exemple…

 

N’en déplaise à Markus Persson ,Vestige n’a d’autre gameplay que la marche, en apparence du moins, car sitôt lâché dans son décor enchanteur, nous nous prendrons à inventer nos propres jeux. Cache-cache dans les hautes herbes, roulades dans les collines, cap ou pas cap dans le cimetière, escalade sur les ruines, ou encore, comme en témoigne cet admirable arbre volant, glitch-hunting. On en trouvera toujours pour affirmer que Vestige n’est pas un jeu. Ils ont peut-être raison. Vestige est mieux qu’un jeu : c’est un terrain de jeu.