Parameters

Parameters (Browser)
Nekogames

Des missions, des monstres, des salles de trésor, des magasins…jusqu’ici, on ne peut guère que supposer un jeu à l’ambiance donjonesque.

De l’or, de l’expérience, des variables de vie, de force, de défense…le genre RPG semble s’imposer.

Des points d’action, du temps compté…ça sent le tour par tour tout ça…

Des salles représentées à l’écran par des rectangles bien nets…plus de doute : il s’agit d’un roguelike.

Une représentation qui n’est plus aérienne mais purement statistique…WTF ?

WTF. C’est ce qui sortira de la bouche de tout joueur découvrant Parameters pour la première fois. On peut le comprendre : d’abord, les instructions s’affichent en japonais (à noter qu’il suffit de cliquer english en bas à droite pour obtenir une mauvaise traduction anglaise), ensuite, l’écran se retrouve envahi de rectangles à la bichromie bien contrastée, de chiffres et de symboles qui sont loin d’immédiatement faire sens.

Parameters est donc un de ces jeux qui nécessite de se faire un peu violence au démarrage. En abrogeant toute représentation spatiale telle que nous la connaissons dans le jeu vidéo, il va demander à notre cerveau de tout réapprendre, mais parce que contrairement aux apparence, Parameters est un jeu simplissime, cet apprentissage est très rapide.

Pour résumer :

Les rectangles pourvus de pourcentage sont les missions. Cliquer dessus permet d’avancer dans ces missions, en accumulant de l’or et de l’expérience (qui serviront comme on peut le supposer à acheter de l’équipement et à gagner des niveaux pour répartir des points de force, défense, endurance (RCV, la vitesse à laquelle toute les jauges se rechargent).

Les rectangles initialement jaunes sont des monstres. Cliquer dessus revient à combattre ces monstres, force et défense seront alors mises à l’épreuve. Tuer des monstres rapporte or, expérience, et clefs pour débloquer de nouveaux rectangles.

Les rectangles pourvus de symboles épée et bouclier sont des magasins. Cliquer dessus revient à dépenser la somme demandée pour obtenir de l’équipement. Plus c’est cher, plus c’est efficace, et l’on ne peut acheter que neuf items en provenance d’une même case.

Les rectangles pourvus de points d’interrogation sont des salles de trésor qui se débloqueront peut-être si vous avez de la chance. Elle sont d’effet divers.

Comme tout bon roguelike, Parameters consistera à effectuer les actions dans le bon ordre afin d’être le plus efficace et de finir le jeu au plus vite. On ne peut pas y mourir, et on ne peut jamais perdre, car les missions déjà terminées peuvent continuer à générer de la trésorerie, c’est donc bien la vitesse le véritable enjeu, et faire les mauvais choix peut coûter de précieuses (dizaines de) minutes. Mais comment savoir quelle action effectuer ? Facile : les rectangles à l’écran ne sont pas tout à fait abstraits, leur forme fait sens. Ainsi, par exemple, un monstre long sera un monstre riche en point de vie, un monstre haut frappera plus fort et se défendra mieux, ce n’est qu’une fois notre œil habitué à ces subtilités que le jeu prend tout son intérêt.

A ce moment, on se prendrait presque à regretter les indications chiffrées. Celles-ci nous ont bien aidé au début, mais nous semblent désormais obsolètes. C’est bien la preuve de ce que notre cerveau est capable d’accomplir, et la preuve que le jeu vidéo pourrait, s’il oser, s’enfoncer encore plus profondément dans le non-figuratif. Deux bonnes nouvelles pour un jeu qui, qui plus est, nous a apporté une surprenante satisfaction…que demander de plus ?