Escaparazzi (Browser)
Felipe Budinich
C’est bête à dire, mais si la première console de beaucoup d’entre nous fut une Atari, une Nes, une Game-boy, une Mega Drive ou une Playstation, je suis certain qu’un grand nombre de personnes a joué à son premier jeu sur un Nokia 33 10. Eh oui, tout le monde n’a pas grandi dans le monde des manettes et des pixels.
Ce premier jeu vidéo, c’était Snake, un des pionniers du casual gaming, et il est par conséquent normal que des années plus tard, on rende hommage à son gameplay dont la simplicité n’a d’égal que son efficacité.
Ce gameplay, on le retrouve donc dans Escaparazzi, de Felipe Budinich, mais intelligemment altéré. Si la version compo de ce jeu, c’est-à-dire celle réalisée en 48 heures pour la Ludum Dare, était encore assez sommaire, la version post-compo fignolée depuis lors acquiert énormément plus d’intérêt.
Pas question ici d’un serpent qui se mord la queue mais plutôt d’une star, de celles qui font les couvertures des magazines people, et de la ribambelle de paparazzi qui lui emboîtent le pas.
L’objectif est de ne sauver sa vie privée et de ne pas croiser leur chemin, mais attention, il faut aussi éviter les voitures qui cherchent à tout prix à nous écraser (Pourquoi tant de haine ?)
Jusqu’ici, tout semble assez logique, ça l’est beaucoup moins dès qu’il s’agit de faire passer les paparazzi sous les roues des voitures et de récupérer quelques dollars sur leurs cadavres pour pouvoir se payer un taxi. Allez quoi, je suis une star ! Je dois bien avoir de la monnaie pour un taxi !
Bien sûr, ça n’a aucune sorte d’importance, on ne recherche pas du réalisme dans Escaparazzi, mais du fun, et on en trouve à la pelle. Le jeu ne bénéficie guère encore de rejouabilité (c’est en travaux), mais même après une première victoire, on y revient rien que pour revoir ces mignons graphismes en pixel et, ces animations saccadées et pour réentendre cette petite musique obsédante de dessin animé qui lui confère un charme unique.
Vous aurez sans doute remarqué aussi l’anglais approximatif dans lequel baigne le jeu, n’allez pas penser qu’il s’agit d’erreurs de traduction. C’est simplement que Felipe Budinich, chilien de son état et agacé d’entendre l’espagnol massacré dans les films américains, a simplement décidé de rendre la pareille à la langue anglaise. Bel esprit.
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