Sissy’s Magical Ponycorn Adventure (Browser)
Cassie et Ryan Hensen Creighton
Vous avez plus de 20 ans et vous avez toujours rêvé d’être un artiste ? Aucune de vos production ne vous a encore jamais satisfait, et vous passez vos journée à pester contre ces teenagers qui ont déjà signé plusieurs chefs d’œuvres ? Vous regretter de ne pas avoir commencé plus tôt, de ne vous être pas donné les moyens, de n’avoir pas essayé ?
Alors ne lisez pas ce qui va suivre et ne jouez pas à Sissy’s Magical Ponycorn Adventure.
Le scénario, les graphismes et les voix de ce jeu ont été réalisés par Cassie, 5 ans. Il s’agit d’un point and click tout simple qu’on pourrait croire pour les enfants, mais qui est en réalité une belle leçon pour les adultes. Je pense en particulier aux nombreux game designers qui cherchent à créer quelque chose de simple et mignon. Ils y arrivent parfois…mais jamais encore le niveau de mignonitude de Sissy’s Magical Ponycorn Adventure. Une grosse claque aussi pour les gens comme moi qui cherchent à démonter les clichés « Non, les petites filles ne sont pas prédestinées pour jouer aux petits poneys, non, les petits garçons ne sont pas tous fanas de petites voitures… ». Eh bien parfois les clichés se vérifient : ainsi, tout ce qu’a engendré l’imagination d’une gamine de 5 ans est une histoire avec des ponycorns (la fusion ultime entre un poney et une licorne) et des arcs en ciel.
Ce n’est pas un reproche, Sissy’s Magical Ponycorn Adventure est justement une réussite par les clichés qu’il véhicule. Il est l’archétype parfait de l’imagination et des goûts d’une petite fille, tout simplement parce qu’il provient d’une petite fille. Jouer à Sissy’s Magical Ponycorn Adventure, c’est retomber dans l’enfance pure et simple, sans aucune réflexion sur l’Oedipe et compagnie, et c’est tout simplement irrésistibles.
Les graphismes, fait de dessins aux pastels mal découpés accentuent cette impression. On dirait les petits théâtres que l’on créait enfant grâce aux même procédés. C’est à ce moment là qu’on réalise qu’au aurait tous aimé avoir un père game designer. Voir ses petites historiettes s’animer sur un écran! Quel enfant n’en serait pas ravi ? Je crois que c’est un superbe cadeau que Ryan a fait à sa fille Cassie, un de ceux dont elle se souviendra longtemps. Et comme si cela ne suffisait pas, il est proposé aux joueurs ayant apprécié le jeu de faire une donation pour payer les études de Cassie. Comment résister?
Mais le plus fort, le plus beau, le plus poignant dans Sissy’s Magical Ponycorn Adventure, ce sont les dialogues, où plus précisément la lecture des dialogues par Cassie et son père. Chaque phrase entendue illuminera un peu plus votre sourire, et chacune d’elle a tant de puissance qu’elle pourrait devenir un meme à elle seule « Oh! A sharp cactus! », « Bam! Magical powers! Oh Yeah! » , « It’s A coconut! ». Je prédit pour ma part un brillant avenir au citron démoniaque, sans doute le meilleur personnage secondaire de l’Histoire du jeu vidéo.
En ces brûlants jours d’été qui s’annoncent (je sais pas vous, mais chez moi ça cogne!), Sissy’s Magical Ponycorn Adventure est d’une fraîcheur inespérée!
Remiz
Tout simplement énorme comme jeu! J’ai adoré. Vraiment, très bonne découverte. Bon, maintenant, il est monnaie courante de me voir crier « IT’S A COCONUT! » sans raison… mais à vrai dire, ça ne choque pas tant que ça les gens qui m’entourent.
ps: Je crois bien que le « Stay away! » du citron diabolique est une référence au magicien du pont de la mort dans Holy Graal des Monthy Python. Pratiquement sûr.
Pnume
De même qu’avec « coconut » j’ai tout de suite pensé au running gag des hirondelles pour en transporter une…
Très mignon. Bien aimé l’humour absurde « he’s evil because he’s a lemon ! »
admin
Si ce que vous dites est vrai, alors je suis impressionné par la culture de cette petite!
J’ai cru aussi y voir quelques références aux Petits Poneys, mais je ne suis pas sûr… :-*