Symphorophilia

Symphorophilia (Browser)
Tembac

 

La semaine dernière, je croyais avoir atteint un sommet de Retro-gaming en branchant ma mégadrive sur une télévision en noir et blanc (très fun au passage, bien que les véhicules de Micro-machine soient indissociables et qu’il soit impossible de déterminer l’état de la barre de vie de Végéta et Sangohan) Tembac, a qui l’on doit l’excellent El Beso (qui étrangement est le mot-clé qui m’apporte le plus de visites depuis Google) a fait plus fort encore en créant une simulation d’Atari sur télévision défectueuse.

Et mes excuses pour cette phrase à tiroir.

 

 

Intéressons nous d’abord au titre : Symphorophilia.

Une rapide recherche sur Wikipédia me permet de vous informer que la Symphorophilie est un fétichisme sexuel consistant à être excité par les crash et les accidents.

On peut d’ores et déjà supposer que Symphorophilia consiste à provoquer ces accidents et à y trouver du plaisir.

 

Bingo! C’est à peu près ça.

Symphorophilia est un jeu de course, Atari style donc, dans lequel il faudra naturellement doubler ses concurrents, éviter les piétons (que foutent-ils au milieu de la route ceux là…)et collecter des bonii (étoiles).

 

Seulement, s’entremêlent au jeu des images vidéos. Celles de crash en formule 1 notamment, lorsqu’on percute un concurrent ou envoie notre véhicule dans le décor. Et là, on comprend que perdre apporte bien plus de satisfaction que de gagner (peut-on seulement gagner d’ailleurs?).

 

Subtilité : collecter des étoiles provoque un dysfonctionnement du moniteur. Superposant à votre bonne vieille chaine AV une autre voisine, mélangeant à votre course distordue des images publicitaires, effrayantes autant qu’hypnotiques.

Symphorophilia devient injouable? Peu importe, dans cet état psychédélique vous ne craignez plus les accidents, au contraire, c’est ainsi que vous accumulerez des points.

 

Mais on l’aura compris : on se fout bien des points, et l’aspect le plus intéressant de Symphorophilia demeure le fait d’utiliser du matériel audiovisuel préexistant.

Il semble qu’avec ses deux seuls jeux, Ufo on tape et Loop Raccord, Trochinsky ait lancé une nouvelle tendance qui je l’espère sera suivie par d’autres encore : le recyclage vidéoludique, le jeu vidéo vert.

Un moyen de faire renouer le jeu vidéo avec celui qui a fait son succès : l’écran de télévision

 

PS : je viens de rejouer à ce jeu avec le son…disons qu’Eric Satie y apporte une toute autre dimension.

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1 Comment

  1. Pas encore essayé le jeu. Par contre pour ceux qui veulent approfondir sur la symphorophilie, je vous conseille de regarder l’excellent (bien qu’un peu glauque) [i]Crash[/i] de David Cronenberg.

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