Dwindling Worlds (Windows, Mac, Linux)
Niall Moody

 

(A noter que Dwindling Words sera mieux apprécié avec un casque audio et une vraie souris)

 

Pour la Ludum Dare 23, Niall Moody a choisi de créé un jeu de synesthésies, de correspondances. « Les parfums, les couleurs et les sons se répondent ». Évidemment, en ce qui concerne le jeu vidéo, pour les parfums, on repassera, mais le médium a le privilège d’atteindre un autre sens, celui du toucher par l’interaction de la main avec la souris. C’est ce dernier qui servira de liant à Dwindling Worlds, un puzzle abstrait dont la compréhension des règles revient à trouver la solution.

 

 

Ce n’est pas la première fois que Niall Moody se frotte à ce concept, on avait ainsi pu le voir apparaître dans The Divine is Hidden Behind the Noise of the World ou plus tôt encore dans Labyrinth, mais Dwindling Worlds va plus loin encore dans l’abstraction, abandonnant photographies et mots à l’écran pour n’afficher plus que des cercles de couleur. Il ne nous laisse plus aucun repère, si ce n’est ces voix obsédantes se chevauchant et censées nous apporter de l’aide. Il semble que le jeu veuille nous faire entre dans une sorte de transe méditative, et en effet, nous n’avons guère le choix, c’est ça ou le ragequit. Dwindling Worlds réussit donc là où The Divine is Hidden Behind the Noise of the World avait peut-être échoué, il procure à celui qui veut bien jouer le jeu un véritable apaisement et en déconnecte le cerveau le temps d’une vingtaine de minutes.

 

Le terme de puzzle évoqué plus haut est peut-être incongru, puisque Dwindling World ne parle pas à notre réflexion mais à nos sens. Comme Frequon Invaders et quelques autres trop rares pépites, il nous permet de nous découvrir une nouvelle intelligence, une nouvelle capacité à résoudre des problèmes que nous n’avions jamais rencontré. Une bonne raison de créer et jouer à des jeux vidéo à mon sens.