Madris (Windows)
LiquidAsh

Mario, Pacman, Tetris, autant de jeux consacrés, connus de tous, qui sont à l’Oujevipo ce qu’El Desdichado de Gérard de Nerval sont à l’Oulipo : Un espace infini d’expérimentations.

Madris, issu de l’AGBIC, en est une nouvelle, d’experimentation, cette fois sous la forme d’un jeu-valise mêlant Tetris aux Sims. Difficile à imaginer ? Et pourtant…

Les traditionnels blocs carrés, T, Z ou L sont remplacés par des chambres, cuisines, toilettes, et il ne s’agit plus de créer des lignes mais des maisons, en en assemblant les pièces.

 

 

Et les Sims dans tout ça ? Eh bien ils habitent ces maisons. Vous les trouverez ainsi dans certaines pièces (qui se paient ici un magnifique double sens)  soumis, comme dans le jeu original, à des besoins qu’il vous faudra assouvir.

Lorsque la maison habitée par un Sim affamé se voit connectée à une cuisine, le sim peut alors se remplir la panse, et la maison disparaîtra comme une ligne de Tetris.

 

Mais Tetris est inégalable : Si l’on peut (et si l’on a) passer des heures entières sur ce jeu, on ne le pourra pas sur un tel Madris, dont on se lasserait assez vite.

C’est pourquoi l’auteur a choisi de diviser son jeu en une série de challenges de plus en plus corsés tels que  faire disparaître 7 salles de bain, ou ne créer que des maisons de moins de trois pièces…

Et ça marche, cette fois, on s’amuse, surtout qu’on d »bloque de nouveaux Sim aux prédispositions différentes, qu’il nous faudra habilement choisir pour chaque challenge, ainsi que des éléments de mobilier qui viendront occuper nos intérieurs.

On retrouvera dans Madris ce qui a fait le succès de Tetris : le corridor long remplaçant le bloc long dans le rôle de la pièce parfaite qui ne sort jamais au bon moment, et le garage remplaçant le bloc Z dans celui de la pièce casseuse de ligne, de maison, de pieds.

 

Jeu additionnel : Saurez-vous retrouver qui se cache derrière chacun de ces détournement du premier vers d’El Desdichado ?

-Je suis le héros preux, le beauf, le plombier

-Je suis la pleurnicheuse, la meuf qu’il faut sauver

-Je suis le dragonneau, un œuf, et je renais

-Je suis le monstre hideux, et je veux tout casser