Stick Shift

Stick shiftStick Shift (Browser [Unity], Windows, Mac, Linux)
Robert Yang

 

Stick Shift est le troisième opus de la trilogie érotique gay de Robert Yang. Après l’énergique fessée de Hurt me plenty et la troublante fellation de Succulent c’est la masturbation que nous allons ici simuler, celle d’un levier de vitesse.

 

« Engin », « carrosserie », « airbags », « garage »…le lexique de l’automobile est souvent employé pour désigner (bien vulgairement) les parties les plus sexuées de notre corps, mais c’est certainement le levier de vitesse, au cœur du gameplay de Stick Shift, qui a, par sa forme comme par son usage, le plus grand potentiel évocateur.

 

Dans Stick Shift, vitesse et plaisir sont intimement liés. Nos mouvements de va-et-vient font grimper les kmh/h avec la délectation, et les vitesses sont des paliers qu’il convient de passer doucement pour éviter la cale, la panne. Ce gameplay est en fait assez similaire à celui des jeux pornos que l’on peut trouver sur les portails dédiés, mais son imagerie le rend bien plus troublant, et ses plans bien plus mystérieux.

 

À droite, nous astiquons le mécanique manche, à gauche, notre visage s’illumine de plaisir. Est-ce la vitesse qui nous transporte ainsi ? Est-ce la simple suggestivité de notre geste ? Ou y a-t-il quelqu’un d’autre entre les plans, au niveau de nos genoux ? La réponse n’a pas d’importance mais la question participe à l’expérience, comme dans le Blow Job d’Andy Warhol duquel Stick Shift est ouvertement inspiré.

 

Bien sûr, les meilleures choses ont une fin (en l’occurrence le meilleur de la chose?) et Stick Shift nous gratifiera aléatoirement d’une de ses deux conclusions, mais tout comme Hurt me plenty, il donne aussi à voir l’ « après » : la période de repos après le sexe, c’est encore le sexe.

← Previous post

Next post →

1 Comment

  1. J’aime vraiment l’idée, là pour rappeller que tous les thèmes sont à traîter dans le monde du jeu vidéo. Et à l’heure ou la guerre, le sang, fait la une des jeux les plus populaires, je trouverais cela honteux que ce genre d’oeuvres soient critiquées. Alors certes, ça n’a pas beaucoup d’intérêt sur le long terme, voir même sur le court terme d’ailleurs… Mais ça existe, c’est fait, c’est donné aux gens. Je trouve ça terriblement bien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *