Alphanauts (Browser, Windows, Mac)
Dominique Ferland, Pierre-Luc Poirier et Ian Girard

 

Alphanauts se joue au clavier, et c’est peu dire puisqu’il nécessite l’emploi de 30 touches de celui-ci : les flèches directionnelles et toutes les lettres de l’alphabet (sans compter Entrée). Chaque alphanaute est assigné à une lettre et c’est celle-ci qu’il faudra presser pour pouvoir le déplacer, et ainsi lui éviter une morte certaine dans un trou noir.

Évidemment, tout se complique quand les alphanautes se multiplient tout autant que les dangers qui les guettent.

 

La force d’Alphanaut, ce n’est pourtant mais ce gameplay original, ni ses graphismes épurés et de bon goût, mais ce simple emploi des lettres de l’alphabet : les alphanautes ne sont pas des inconnus pour nous, et ils ont beau sembler tous identiques, les lettres qui leur sont assignées nous permettent de les identifier et de s’y attacher. On aura ainsi moins de regret à perdre le W qui vient d’arriver et qui après tout ne nous est pas d’une grande utilité, que le A ou le E, qui nous suivent depuis le début de l’alphabet et qu’on se passerait bien de choisir comme objets de lipogrammes quand notre nom n’est pas un anagramme de crêpe.

 

Puisqu’il a été réalisé dans le cadre de la Ludum Dare 25, mon seul reproche sera qu’Alphanaut n’en a pas vraiment utilisé le thème « You are a Villain », mais intrinsèquement, cela ne change rien à sa qualité.