TRIAD

TRIAD (Windows, Mac)
Anna Anthropy et Leon Arnott (musique : Liz Reyerson)

 

 

TRIAD est l’histoire de trois amis aux relations indistinctes qui, le temps d’un soir (puis d’un autre, puis d’un autre), doivent partager le même lit. Mais le lit est petit, et leur sommeil léger : pour que la nuit soit bonne il faut donc s’organiser.

 

 

Côté gameplay, il est difficile de ne pas voir dans TRIAD un clin d’oeil prononcé à Tetris, voire au bon vieux X-Tetris qui remplaçait les briques par des corps humains et les lignes par des positions plus ou moins audacieuses (et désespérément hétérosexuelles), mais TRIAD est cependant bien loin de cet humour potache, le sexe y étant complètement éludé pour faire place au seul sommeil. Le résultat n’en est évidemment que plus touchant car y-a-t-il au monde une chose plus intime que le sexe si ce n’est le sommeil ?

 

Qu’ils soient de simples amis ou bien plus, les membres de ce trio sont également nos amants. Nous les regardons dormir avec tendresse, nous veillons sur eux quand ils sont le plus vulnérables, nous mettons tout en place pour que leur nuit soit la meilleure possible. C’est assez pour tomber amoureux, trois fois.

 

TRIAD n’est jamais qu’un simple puzzle, au sens presque premier du termes, une énigme unique qu’une dizaine de tentatives suffira à résoudre. Pourtant, il y a quelque chose de particulièrement enthousiasmant dans TRIAD que je n’arrive pas bien à m’expliquer. Le propos, peut-être, l’ambiance, sans doute, la manière de véhiculer des sentiments à travers des mécanismes de puzzle à tous les coups. Mais surtout, et c’est là très personnel, l’impression que TRIAD réussit à merveille ce que j’essaye de faire, plus maladroitement dans mes propres jeux. Un sentiment que je n’avais jusqu’à présent connu qu’en jouant à Ages of Irving.

 

Moins riche et profond que le Dys4ia d’Anna Anthropy, moins drôle et poétique que le Tiny Sorceress de Leon Arnott, TRIAD se place pourtant dans mon coeur au dessus de ces deux titres et j’espère alors que les deux auteurs collaboreront sur d’autres jeux de cet acabit, ou d’un autre.

 

 

 

 

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5 Comments

  1. Sachka

    Hey je suis donc pas seule à dormir dans cette position bizarre !

  2. FatMat

    Je dois avouer y avoir passé plus de dix minutes 🙂 et comme je n’avais pas lu ton billet, j’ai fini par douter qu’il y ait une solution. La chute est amusante. C’est vrai que c’est une belle réussite. Il y a quelque chose d’absolument charmant, dans ces corps qui nous sont abandonnés et sur lesquels on doit veiller. C’est dommage finalement que ça s’arrête aussitôt. On aimerait que ça s’intègre dans autre chose.

  3. admin

    @Sachka : tu veux dire avec les pieds de quelqu’un dans la gueule ?

    @FatMat : Oui j’aurais aimé que ça se poursuive aussi, mais en même temps…je trouve le fait qu’il n’y ait qu’un seul niveau plus parlant du point de vue de la narration. C’est UNE histoire, UNE situation.

    Après, intégrer cette petite énigme dans toute une série de mini-jeu sur le ménage à trois, je serais pas contre en revanche

  4. [quote name= »admin »]Après, intégrer cette petite énigme dans toute une série de mini-jeu sur le ménage à trois, je serais pas contre en revanche[/quote]
    Idem. J’ai adoré ce petit puzzle-game, le concept d’aider trois personnes à avoir un sommeil de qualité est plutôt excellent (et il y a LA petite astuce à trouver pour parvenir à la solution…), mais j’aurais vraiment voulu qu’il y ait quelque chose de plus, une continuité dans l’histoire, et pas seulement une petite blague idiote de fin ^^

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