Cat’s out of the Bag (Browser)
Claire Morley

 

Cat est plutôt jolie et bonne élève au lycée, mais elle souffre d’une grande timidité qui la pousse à s’isoler dans la salle d’étude désaffectée à l’étage. Là, elle découvre qu’en approchant son oreille du conduit d’aération, elle peut entendre toutes les conversations, et donc tous les secrets, de ses petits camarades. La voilà désormais avec des choses à raconter !

 

Sorti en novembre 1989, Cat’s out of the Bag est le huitième film réalisé par John Hughes, et son dernier scénario avant le tournant Maman J’ai Raté l’Avion (Home Alone). Suite au flop de La Vie en plus (She’s Having a Baby) et les critiques mitigées d’Uncle Buck, Hughes a voulu avec Cat’s out of the Bag renouer avec le genre du teen movie qui avait fait son succès, et il n’a pas fait les choses à moitié : Molly Ringwald (Cat), Ally Sheedy (Tara), Mare Winningham (Beth), Judd Nelson (Tyler), Jon Cryer (Derrick), Mathew Broderick (Bryan)…C’est comme s’il avait voulu réunir tous les membres du Brat Pack en un seul film !

 

Malheureusement, malgré un casting de rêve et une bande-son initiant le succès du groupe Fuzzbox (Do You Know?, Walking on Thin Ice), Cat’s out of the Bag n’eut qu’un accueil mitigé en salles, la sortie concomitante de Retour vers le futur II (Back to the Future Part II) n’ayant pas dû aider. Mais ce sont les critiques qui prirent soin d’enterrer le film. On lui reprocha un scénario inconsistant, des drames et amourettes lycéennes déjà vues et revues, ainsi que des acteurs ridiculement trop âgés pour leurs rôles.

 

Sorti trop tard pour bénéficier du succès de Breakfast Club, Rose Bonbon (Pretty in Pink) ou La Folle Journée de Ferris Bueller (Ferris Bueller’s Day Off), Cat’s out of the Bag marque la fin d’une ère pour John Hughes, la fin d’une vision. Celui qui incarnait jusqu’alors une certaine idée de la jeunesse abandonna le teen movie une fois pour toute et devint la machine à films de noël que l’on connaît.

 

Pourtant, près de 30 ans plus tard, Cat’s out of the Bag gagne à être découvert ou redécouvert. Certes, le film a vieilli, mais moins qu’on aurait pu le penser, et s’il n’est pas au niveau d’un Breakfast Club, il laisse entrevoir avec nostalgie un autre monde, plus joli que le notre : un monde ou John Hughes n’aurait jamais cessé de faire des teen movies.