Je suis mort.
Enfin, je crois.
En tout cas je ne peux pas faire grand-chose.
Seulement faire vrombir indéfiniment le moteur de mon engin.
Est-ce seulement un moteur ?
Les jours et les nuits se succèdent devant mes yeux.
Le soleil moqueur.
La lune inexpressive.
Parfois les nuages pleuvent.
Parfois les cactus dansent.
Parfois une tornade vient briser la monotonie du désert.
Mais le plus souvent, il ne se passe rien.
Ça ne me dérange pas.
Je fais vrombir mon moteur pour remplir l’espace, comme si j’étais l’orchestre de cette pièce absurde.
Je contemple le temps qui passe.
Je suis mort.
Je suis bien.
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