killingKilling (Windows)
Isaque Sanchez

 

Prenez une feuille de papier.
Dessinez-y un visage au crayon de bois.
Maintenant, faites vieillir ce visage. Faites-le exprimer le poids de 10, 20, 30, 50 années.
Allez-y, c’est pour une expérience.

 

C’est fait ?

Je parie que vous n’avez fait qu’ajouter des traits. Des rides, des cernes, des joues qui se creusent. Il ne vous est pas venu à l’idée d’employer plutôt la gomme. Sur votre feuille, l’âge s’additionne par couche successives. Et pourtant, passé sa maturité, l’âge ne fait-il pas que soustraire ? Creusant notre visage, décrochant nos cheveux, nous volant quelques centimètres, allant même parfois jusqu’à nous priver de notre mémoire, et puis bien sûr, immanquablement, de vie.

 

C’est une façon bien sombre de voir les choses, j’en conviens, mais Killing a au moins la délicatesse d’y mettre un peu de couleur.