Mango Blue

mango blueMango Blue (Windows)
Ultimate Walrus & Liana Sposto

 

Internet nous a fait perdre le goût des soluces papier mal fichues, des cheat-codes discrètement recopiés au kiosque du coin et des astuces et secrets révélés au compte-gouttes par les éditeurs de jeu. À la place, nous n’avons plus que des walkthrough vidéo, des glitchs et exploits révélés day-one par des joueurs acharnés et des développeurs intégrant dans leur propre jeu des outils d’entraide pour la communauté. Finir un jeu n’a jamais été aussi facile, et c’est à se demande s’il est encore possible de nous prémâcher le travail un peu plus.

Oui : en intégrant la soluce dans le jeu lui-même.

 

Avant de nous intéresser à cette spécificité de Mango Blue, penchons-nous un instant sur un autre point essentiel : Mango Blue nous met dans la peau d’un oran-outang. D’UN ORANG-OUTAN ! Y a-t-il au Monde un animal plus cool ? Que ce soit pour le bibliothécaire de l’Université de l’Invisible ou pour le Roi Louis, on est OBLIGÉ d’aimer l’oran-outan, et d’ailleurs, sans lui, on serait vraiment peu de choses. Bien sûr, ce n’est pas pour son physique un brin ingrat que l’orang-outan est si appréciable, mais pour son roulement d’épaules digne de celui d’Aldo Maccione et l’aisance avec laquelle il élève son corps lourd en haut des arbres. BANCO ! C’est précisément ce que Mango Blue nous donne à voir et à jouer, et dans ce décor isométrique où tout est prétexte à grimpette et suspension, nous serons les plus heureux des oran-outans.

 

Mais Mango Blue nous réserve une autre surprise. Comme Notes, celui-ci est en quelque sorte livré avec sa soluce, et nous parlons bien là d’une soluce explicite, de type « sautez six fois de suite dans le coin sud-ouest de la zone ». Cette soluce cependant, il faudra la trouver par nous-mêmes, et c’est là tout le paradoxe. Le gameplay de Mango Blue sera ainsi divisé en deux temps :

-Trouver la nouvelle page de la soluce tout d’abord.

-Exécuter ensuite les gestes dictés sur celle-ci, gestes que bien sûr nous n’aurions jamais trouvés par nous-même.

 

En résulte une bien étrange expérience, mi-nostalgique, mi-absurde, nous donnant à la fois l’impression d’accomplir de grandes prouesses et celle d’être mené par le bout du nez. Une satire de l’ultra-simplification des jeux actuels peut-être…ou simplement un sommet de grand n’importe quoi, ce qui finalement est tout aussi bien.

 

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4 Comments

  1. et maintenant du Chevillard dans oujevipo!
    Décidément, on ne se moque pas de nous…

  2. Après le voyage d’hivers pour les -je ne sais plus combien- ans, aura-t-on une version vidéoludique de démolir Nisard pour les -je ne sais plus combien +1- ans?

  3. Pierrec

    Je suis plus Palafox 🙂

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