Until You Wake Up (Windows)
Anthony de Zorzi
Dans le dossier BD/JV de Merlanfrit, j’évoquais les nombreux liens qui existent entre la bande dessinée et le jeu vidéo, a fortiori dans leur scène « indépendante », et regrettais que ces médias ne se mélangent et ne se confondent pas plus souvent. C’est pourquoi Until You Wake Up me ravit.
Les teintes de gris et les salles carrées d’Until You Wake Up évoquent bien l’écran de la bonne vieille Game Boy, mais difficile de ne pas y voir aussi les cases d’une bande dessinée. Sur papier, ces cases ont ont généralement une valeur temporelle, tandis que les salles d’un jeu vidéo sont par défaut des éléments géographiques. Morlac avait brouillé les pistes en conférant une valeur géographique à ses cases, Until You Wake Up, en un sens, donne une valeur temporelle à ses salles.
Ce sont les cutscenes d’Until You Wake Up qui nous mette sur la piste : des planches de bande dessinée dont l’esthétique évoque la vague indé des années 80-90. Il n’en faut pas plus pour voir le jeu sous l’angle de l’art invisible, et comprendre que le mystère que l’on cherche à percer pourrait bien n’être autre que celui de l’espace intericonique.
Until You Wake Up ressemble beaucoup à un donjon de Zelda : Link’s Awakening, on y retrouve ses énigmes, ses marquages au sol, ses innombrables boutons, et les deux jeux sont imprégnés d’une même thématique : celle du rêve éveillé. Mais Until You Wake Up ne comporte pas d’arme, pas d’ennemi, pas de boss de fin de niveau, et surtout…il se joue entièrement à la souris.
Toutes les énigmes d’Until You Wake Up ne servent finalement qu’à la résolution d’une plus grande : pourquoi nous réveillons-nous après chaque mort dans cette même salle, et qui est cette femme qui hante nos rêves ? La réponse ne sera peut-être pas des plus surprenantes, mais on ne regrettera le chemin que nous avons parcouru pour la trouver.
(Petit conseil : quand le jeu vous demande de noter quelque chose…notez-le!)
via GiocoIndie
Jotarok
Très sympa