CharlieCharlie. (Windows)
Louis Denizet

 

Depuis la tuerie à Charlie Hebdo, tout le monde a son mot à dire sur la liberté d’expression, de vos amis Facebook aux hommes politiques en passant par le Pape. Désormais, même les développeurs de jeu s’en mêlent avec la Charlie Jam (dont Charlie. fait partie), et cette fois, ça fait plaisir.

 

« Il ne faut pas faire d’amalgame », c’est ce qui a été répété en boucle ces deux dernières semaines. Louis Denizet en fait un pourtant, confondant liberté d’expression et ligne éditoriale. Mais ce n’est pas grave, car ce faisant il pointe du doigt quelque-chose qui a été écarté du débat : le plus gros censeurs, ce ne sont pas les fanatiques religieux, mais bien souvent les patrons de presse eux-même.

 

Dans Charlie. nous incarnons Charlie, un journaliste non pas satirique, mais désireux d’informer au mieux ses lecteurs. Cela n’est pas au goût de son employeur qui préférerait éviter les sujets polémiques et se concentrer sur les news inoffensives et divertissantes, qui garantissent plus de clics et d’annonceurs sur le site. Autre problème : les articles de fond se révèlent plus difficiles à écrire et nous valent des regards de travers de la part de nos collègues.

 

L’objectif visible de Charlie. est d’équilibrer le contentement de Charlie et la satisfaction de sa rédaction en choisissant les sujets à traiter, les commentaires sur le site et coups de fils de notre boss rythmant la partie. Mais aucune victoire n’attend celui qui suivra la voie du compromis, tandis que la défaite par licenciement ne sera pas si amère. Un message peut-être ? Allons, allons, il ne s’agit que d’un jeu vidéo, ça ne parle pas un jeu vidéo, rien à voir avec une dessin de presse.