The Button Affair (Windows, Mac)
Ollie Clarke
À la sortie de The Button Affair, j’étais plutôt méfiant : un infinite runner au cadrage étroit mettant en scène un homme sans visage vêtu d’un costard ? L’influence de Canabalt était un peu trop marquée à mon goût pour que le jeu puisse vraiment se démarquer.
Devinez quoi ? J’avais tort.
The Button Affair reprend bien l’esprit de Canabalt, mais il est parvenu malgré tout à trouver son propre style et à s’imposer comme un jeu neuf. Le gameplay est enrichi d’une part, ajoutant au saut les roulades et les pointes de vitesse, jusque là, rien de très inattendu, mais il délaisse d’autre part l’aléatoire propre à l’infinite runner pour des niveaux pré-conçus, et ça, c’est plus surprenant.
La raison, c’est que ces niveaux fixes permettent à The Button Affair d’instaurer une couche de narration, et de nous plonger dans l’univers décalé d’un James Bond cambrioleur des 70’s (pas de chance, ça tombe sur Roger Moore).
Ces niveaux fixes créent également un pont avec un autre genre, plus ancien et plus délaissé : le platformer cinématique, allant parfois jusqu’à basculer complètement vers celui-ci (dans le niveau du train notamment). On comprend alors mieux l’esthétique de ces cutscenes inspirées d’Another World, si élégantes que la mort n’est plus tant une punition.
À équidistance de ces deux grands “classiques”, The Button Affair joue les funambules et menace à chaque pas de s’aplatir sur le sol. Mais il parvient à garder l’équilibre, parce qu’il est doué, et que la ficelle est courte. J’applaudirais si mes doigts n’étaient pas fixés aux touches directionnelles, prêts à recommencer de zéro.
Kevin Langouët
Un très bon jeu, la narration est parfaitement mêlée au jeu. J’espère qu’Ollie Clarke aura l’occasion de s’y réessayer.