rComplex (windows) [rComplex doit être installé dans son répertoire d’origine
Roger Hicks et Brian Terwilliger
Commençons par le technique :
1- rComplex doit être installé dans son répertoire par défaut
2 – rComplex peut ne pas fonctionner. (Fichier MSCV71.dll manquant). Dans ce cas, il faut le télécharger ici, et l’installer dans le répertoire principal du jeu
Poursuivons par le désagréable. Le jeu présenté aujourd’hui a un énooorme défaut : son titre.
rComplex.
Non, pas Rcomplex comme mon éditeur de texte cherche à corriger automatiquement, mais rComplex, avec la majuscule sur la deuxième lettre, tout comme iPod, iPhone, iPad…rhaaa, qu’est-ce que je déteste ça ! La majuscule sur la deuxième lettre du mot est l’apostrophe ‘s de la décennie 2000, le petit plus « branché », « dans le vent », qui sera dans cinq ans un sommet de has been. Si, si, vous verrez.
Néanmoins, ce n’est pas dans mon habitude de parler des jeux que je n’aime pas, et rComplex vaut largement la peine d’être essayé. rComplex est parfois présenté comme un descendant de Canabalt, ça se tient, du fait qu’il s’agit là aussi d’une course effrénée durant laquelle le joueur se doit d’éviter des obstacles.
C’est aussi très critiquable : La première vertu de Canabalt est d’être un one button game, rComplex n’en est pas un. Il est cependant certain qu’rComplex en ait été inspiré. Canabalt a ainsi réduit un genre à son essence, rComplex l’a ré-étoffé.
Abandonnons Canabalt et recentrons-nous sur le sujet. Dans rComplex, un homme court, poursuivi par une terrible créature tentaculaire. Il dispose de trois actions : Sauter, glisser, et se retourner pour décharger un coup de shotgun sur son adversaire pour le faire reculer.
C’est cette troisième action qui me séduit : pour une fois dans les jeux de courses d’obstacle « à la Canabalt » on ne se soucie pas seulement de ce qui arrive par devant, mais aussi de ce qui arrive par derrière. Cela rajoute une dimension à la 2D, la 2D et demi?
Au début, on se dit que cela n’ajoute pas grand chose, qu’il suffit de tirer un bon coup en arrière chaque fois que le décor nous le permet. C’est sans compter sur le fait que l’on ne dispose que de 12 balles, et que l’on a, au départ, aucune idée de la longueur du niveau à parcourir.
Pas de record à battre dans rComplex, juste un challenge à relever. Ce qui lui donne évidemment une durée de vie moindre qu’un Canabalt, mais ce jeu a encore deux gros atouts dans sa manche :
D’abord il est beau, les aplats de noir et de rouge et les effets d’ombres chinoises m’évoquent les jeux de Spyeart et me séduisent toujours. J’apprécie aussi en particulier les effets de caméra du jeu, zoomant ou dé-zoomant sur le personnage selon le moment du jeu, et créant des pics d’adrénaline bien sympathiques. On a peu l’habitude de voir ces effets, en général, les caméras se permettent des changements de cadre que dans les jeux en 3D, et hormis Small World, je n’ai pas d’autres exemples de ce procédé pourtant ingénieux.
Mais ce que je préfère dans rComplex, c’est sa bande son. Je ne parle pas de cette musique techno qui vous vrille le cerveau, aucune n’arrivera de toute façon à la cheville de Plumet.
Non, je parle de cette voix, de ce monologue intérieur du personnage principal. Il se demande ce qu’il fait là, ce que lui veut cette créature, s’il n’est pas en train de rêver, il évoque une puissance supérieure, qui voudrait l’aider (le joueur?). Mystérieuse créature à tentacules, protagoniste peu fiable, aux frontières du rêve ou de la folie, entité supérieure…c’est trop pour être une coïncidence, alors je le dis : Lovecraft.
Mais le plus fort, c’est la voix. Ce qui est magistral dans cette voix, c’est qu’elle fait partie intégrale de l’interface. Écoutez bien, qui vous dit, si ce n’est moi, que vous n’avez que 12 balles dans votre chargeur? Voyez-vous un chiffre à l’écran? Qui vous prévient quand arrive la dernière balle? Oui, la voix elle-même,la litanie pré enregistrée se ponctue ainsi d’indications qui ne servent plus à l’ambiance, mais au gameplay lui-même. L’interface se fait sonore. Sans que cela soit poussé à l’extrême comme dans Shoot your evil twin brother…, cela mérite d’être remarqué.
Laisser un commentaire