Auditorium (Browser)
Dain Stain et William Stallwood
Il y a beaucoup de manière d’écrire la musique : l’une d’elle s’est imposée : avec ses bêtes portées, son bête rythme, ses bêtes notes, même si elle garde le mérite d’avoir su écrire le silence. Mais il y en a encore bien d’autres : Tablatures pour divers instruments, papier troué pour orgue de barbarie, les expérimentations d’André Michelle comme Pulsate, et encore bien d’autres.
Moi-même, fumant mon premier joint, écoutant les Pink Floyd au casque dans un parking (oui, je n’ai pas fait dans l’originalité) j’ai crée une nouvelle méthode d’écriture musicale révolutionnaire remplie de forme colorées que j’ai hélas oubliée dès que les effets se sont estompés.
On dirait que Dain Stain et William Stallwood ont été plus malin que moi, et qu’ils ont du en profiter pour coucher toutes leurs idées sur papier. Puis ils ont codé tout ça, et ont créé Auditorium.
Dans Auditorium, la musique est représentée par un flux,les instruments par des bornes que le flux doit traverser, les directives par des flèches orientant le flux dans la direction donnée (droite, haut, rotation…). Forcement en concert ce n’est pas très pratique, mais sur un ordinateur, c’est tout simplement magnifique.
Auditorium excelle en 3 domaines :
-son concept, qui a tout ce qui est de plus original
-ses graphismes, magnifique, comme je l’ai dit
-et ses musiques, très travaillées, ce qui est la moindre des choses pour un jeu musical mais qui n’est pourtant pas toujours évident.
Ces musiques, composées aussi bien de pianos, de guitares, de violoncelles…se découpent en 4 actes, chacun représentant une saison. Peut-être s’agit-il d’auto-suggestion, mais il me semble qu’elle évoquent celles-ci à merveille. Je ne comparerais pas à Vivaldi, mais le coeur y est.
Le tout peut donc être vu comme une grande pièce homogène, où les instruments se succèdent pour finalement, à la fin de chaque acte, tous se rassembler en un seul morceau.
Ces morceaux sont si apaisants qu’on serait tenté de laisser auditorium en fond sonore, et de vaquer à nos occupations sur l’ordinateur, et c’est là peut-être le seul défaut d’Auditorium : Il fait un peu ramer toute autre application, mais c’est tant mieux : Auditorium doit s’apprécier avec l’image, et en grand écran s’il vous plait!
Le jeu présenté n’est qu’une démo, mais elle comporte déjà de nombreux niveaux que je ne suis pas parvenu à terminer encore. La version complète contient 70 supplémentaire ainsi qu’une nouvelle interface et existe aussi pour Iphone (au cas où vous seriez In the wind).
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