And Everything started to fall (Windows)
Alexitron

Une galerie d’art de Liverpool (La FACT Galery, aussi appelée la Fondation pour l’art et la création technologique) accueille en ce moment même une exposition consacrée au « Jeu vidéo d’art » nommée : Space Invaders : Art in the Computer Game Environment.

Dans le cadre de cette expo, Experimental Gameplay project (vous en entendrez beaucoup parler par ici) ont lancé une nouvelle compétition, sur le thème de l’Art cette fois. Les 29 participations sont visibles ici


Le gagnant a été désigné hier : Il s’agit du jeu And everything started to fall de Alexitron. Félicitation à lui, son jeu sera présenté parmi les autres dans la galerie.

Deux mentions spéciales ont également été accordées : L’une à Everyday the same dream des studios Molleindustria duquel j’ai tiré ma bannière, et l’autre à We the giants dont j’ai déjà parlé et qui, je ne le cache pas, était mon grand chouchou.


Ce que j’en pense :

And everything started to fall ne méritait pas à mon goût cette première place, voilà, c’est dit. Et les deux lauréats m’ont tous deux semblé bien plus intéressants.



And everything started to fall, sous la forme d’un petit jeu de plateforme, aborde un thème très simple : Celui du temps qui passe et de la vie qui s’écoule. Le personnage principal, d’abord bébé, va grandir pour devenir un jeune garçon, puis un adolescent, puis un adulte responsable, puis un vieillard en fauteuil roulant, puis mourra. Le joueur va donc le faire avancer sur le chemin de la vie (une dure ascension en l’occurrence) et traverser toute une série de symboles que l’auteur nous explique :

-La vitesse du jeu s’accélère lors des phases de vie les plus agitées (adolescence, âge adulte)

-Les différents chemins pouvant être empruntés à l’adolescence n’ont pas la moindre incidence sur l’âge adulte, qu’il soit bon ou mauvais garçon, l’ado finira par se ranger, trouver une femme, un travail, faire des enfants…

-Les piscines de dollars incontournables montrent à quel point l’argent est nécessaire dans nos vie, et la difficulté à s’y mouvoir illustre comment on peut se noyer dans les problèmes financiers

-Les blocs face au vieillard illustrent quant à eux comment tout devient plus difficile à cet âge.

Etc…

Je trouve toutes ces idées excellente, et en cela, le jeu très bien mené.

Mais vouloir symboliser la vitesse du temps qui passe en faisant implacablement défiler l’écran gâche tout ce travail. En effet, le joueur (moi en l’occurrence) devient tellement concentré sur ses mouvements afin d’observer la suite du jeu qu’il en vient à passer à côté de tous ces petits détails qui donnent son charme au jeu. Les petites scènes de vie illustrées sont éclipsée par les blocs et les passerelles qu’il ne faut pas rater, et cet écran qui descend, qui descend…

Au final j’ai l’impression d’avoir pris moins de plaisir à tester ce jeu qu’à en lire les explications par l’artiste.