One Take (Windows, Mac)
Sheepolution

 

 

Voir un jeu qu’on a apprécié décrocher la médaille d’or de la Ludum Dare est toujours un plaisir. Voir un jeu à côté duquel on était passé remporter cette même récompense en est un plus grand encore, car on va pouvoir le découvrir. Quand ce même jeu décroche à la fois la médaille d’argent en innovation, c’est encore mieux.

 

 

Dans One Take, nous incarnons un cadreur. À la manière d’Ufo on Tape ou de Yeti, ils nous faudra garder nos sujets dans le cadre pour réaliser de longs plans séquence, et à la manière de Foc/us il nous faudra constamment jouer du zoom. One Take apporte cependant quelque chose en plus : les indications exigeantes et confuses d’un réalisateur qui se prend pour Brian De Palma.

 

Enchaîner les plans et les travellings en une seule prise n’est pas un exercice facile, mais comme on a déjà signé un contrat pour 3 films, qu’on est vraisemblablement le fils du producteur et qu’on ne peut être viré, on se prendra peut-être à désobéir, à faire notre propre film. Et si après tout ce SDF là en bas avait plus de choses à raconter que ce couple qui marche sur le trottoir ?

 

Ce qui fait le succès de One Take, ce n’est donc pas seulement son gameplay original et son sympathique pixel-art, c’est aussi sa manière de nous laisser aux commandes de la narration, que l’on choisisse de suivre les consignes ou non.