The Sun always lies (Windows)
Michael Kwan, Brian Shurtleff et Michael Campion

 

Tout le monde ment, on ne sait plus à qui se fier. Même les astres qui accompagnent l’humanité depuis ses premiers pas, ses premiers gazouillis, son premier rototo se jouent d’elle et s’obstinent à la tromper.

 

La lune ment, ne serait-ce que par omission. La nuit, sa pâle lumière vous permet de distinguer les formes les plus massives : un arbre, un mur, une colline, mais il demeure toujours des zones d’ombres, ces petites choses qu’elle vous cache volontairement, vos clefs perdues devant la porte, la plaque d’égout dans laquelle elle se sont engouffrée…

Mais l’omission est pardonnable, certains de mauvaises fois affirment même que ce n’est pas mentir, soit, mais le soleil, lui, n’a aucune excuse.

 

 

Le soleil illumine les journées, il n’a rien à cacher, et même dans son ombre on peut distinguer le moindre détail. Pourtant il ment, opiniâtrement. Je ne parle pas du fait qu’il en a fait tourner pas mal en bourrique en leur faisant croire qu’il tournait autour de la Terre. C’était il y a longtemps, il y a prescription maintenant. Non, je parle de ces illusions d’optiques, ces mirages que construit sa lumière : ce cercle de couleur qui devient blanc en tournant très vite, ces coins blancs qui deviennent gris, pire : cette saleté d’Oasis au milieu du désert ou cet inexplicable Flying Dutchman.

 

Les astres sont de gros mythomaniaques, et c’est justement le sujet du jeu d’aujourd’hui. La nuit, la lune vous fait croire que vous n’existez pas, que vous êtes intangible. Elle vous cache également les plateformes à atteindre et pourtant…tout ceci est bien là! En témoigne la pluie qui frappe sur votre tête, vos épaules et sur les divers plateformes.

Quand vient le soleil, et avec lui le beau temps, vous demeurez invisible, les plateformes en revanche se dévoilent, mais ce ne sont que des mirages, et la pluie ne peut plus vous aider à les deviner. Heureusement, la bienveillante a laissé après son passage quelques flaques, que vous pourrez éclabousser à loisir, criant ainsi au monde votre existence.

Il n’y a guère qu’à l’eau qu’on peut encore faire confiance.

Elle vous aidera notamment à trouver votre chemin, à atteindre l’étoile chaque nuit, et la fleur chaque jour, dans ce petit jeu certes pas exceptionnel, mais qui a le mérite de l’innovation.