Aliada Luna (Browser)
Luis Sopelana

 

Est-ce l’hiver qui approche, propice à la création? Est-ce le thème Night and Day, très libre d’interprétation? Est-ce moi, qui suis particulièrement bon public en ce moment?

Quoi qu’il en soit, la fournée de Novembre de l’Experimental Gameplay Project me paraît être une des meilleures qu’il m’ait été donné de (dé)« couvrir ».

 

Aliada Luna fait partie prenante de mon enthousiasme.

Ce petit jeu, de l’illustrateur mexicain Luis Sopelana, confirme les propos de Nicolaï Troshinsky dans son interview : « s que plus des gens d’autres spécialités commenceront à vraiment s’intéresser au jeu vidéo, on va voir des choses incroyables. »

 

Aliada Luna ne vous occupera pas plus de cinq minutes, mais ces cinq minutes, vous allez les apprécier! Il est ce que l’on pourrait obtenir en mélangeant le jeu des Loups-Garous de Thiercelieux, un phénakistoscope, une platine et une horloge.

J’admets que c’est difficile à concevoir.

 

 

Imaginez deux cercles concentriques. Au centre : La ville, la terre, la planète, que se disputent deux clans : celui des loups-garous, et celui des CRS. Chacun des protagoniste est vissé au sommet d’une aiguille tournant dans le sens horaire ou non, les aiguilles des loups garous parcourant le cadran plus rapidement.

 

Autour, un autre cercle : celui du ciel, avec son jour, et sa nuit. La rotation de celui ci est laissée à l’appréciation du joueur, sachant que l’incidence est grande. En effet : sous la pleine lune, les loups-garous révèleront leur véritable nature, et pourront prendre l’avantage sur la maréchaussée.

 

Évidemment, le joueur est dans le camp des lycanthropes, parce que les garous, c’est chouette, et les CRS pas toujours.

 

Vous comprenez maintenant pour Les Loups-Garous de Thiercelieux et pour l’horloge. Pour ce qui est de la platine, c’est simple : le jeu vous contraindra à manipuler le cercle extérieur comme on manipule un disque, sur une platine, et vous serez ainsi les premiers Djs du monde à pouvoir vous vanter d’avoir scratché le jour et la nuit. La bande son, et ses crépitements de vinyle ajoute à cette impression.

 

Et le phénakistoscope alors? Eh bien j’en sais rien, c’est circulaire, ça tourne, ça raconte une histoire. Je crois que c’est surtout que j’adore ce mot, et que je n’ai pas l’occasion de l’employer souvent, alors j’en profite : phénakistoscope , phénakistoscope .