Escape from the Spaceship (Browser)
Gamedesign

 

Voici un jeu plébiscité dans les commentaires (façon de parler) et découvert par Mr Léon à côté duquel j’ai failli bêtement passer.

 

Lors d’une mission de routine, le vaisseau spatial a été percuté par un astéroïde, rien de très grave, si ce n’est que la transmission radio a été touchée et que toute communication avec la base a été temporairement coupée. Mais un malheur n’arrive jamais seul, et celui là en l’occurrence était accompagné d’une horde de larves arachnéennes qui n’attendaient que l’atmosphère favorable du vaisseau pour pouvoir muter.

Très vite, ces horribles créatures se tapirent dans les recoins du plafond, attendant que les malheureux membres de l’équipage passent à leur portée pour les assaillir.

L’équipage entier fut décimé en moins de 24heures.

 

 

Un seul pourtant, a survécu jusque là. Il s’agit d’un petit agent d’entretien, un élément méprisable au sein de l’équipe, effectuant ici son premier vol. N’ayant jamais été formé à ce genre de situations, il ne doit sa survie qu’à sa chance…et à un petit appareil qu’il avait trouvé dans la remise du vaisseau, au milieu des balais-brosse et des serpillières : Un radar.

 

A présent, la seule alternative qui lui reste pour s’en sortir, est d’utiliser efficacement ce radar pour enfin s’échapper avec la navette de secours du vaisseau…en espérant qu’elle ne soit pas trop dure à piloter.

 

Je brode. Car si Escape from the Spaceship a une grande qualité, c’est sa simplicité. Et simplicité ne s’accorde pas avec Background.

Retirez au jeu ses graphismes léchés et vous trouvez un gameplay qui aurait pu être celui d’un jeu Amstrad. Une programmation si simple que je m’estimerais presque en mesure de la reproduire sur ma vieille TI83 si je ne l’avais pas vendue il y 7 ans pour m’acheter quelques Bds (chose que je ne regrette pas).

 

Les rares éléments qui viennent se greffer à ce gameplay (graphismes, sons) sont juste ce qu’il faut pour transformer un jeu logique en puissant anxiogène : Les bips du radar, dictant à votre cœur le rythme à adopter, et des murs d’un blanc, qui, quand il n’y a rien à voir, est tout aussi angoissant que le noir.

 

On peut jouer au plus malin : tenter de localiser les aliens plutôt que de s’échapper, le jeu se transforme alors en une sorte de démineur et on éprouve une certaine satisfaction à avoir parcouru toutes les cases d’une grille en ayant savamment évité le danger.

Mais cette satisfaction ne dure pas, car notre petit jeu n’aura servi qu’à user la batterie de notre radar…Et le silence s’installe. Terrifiant.

 

Escape from the Spaceship me fait vaguement penser à un épisode de Cowboy bebop, un huis clos dans le vaisseau incluant les quatre héros, et une créature de ce genre.

Il n’y a pas de survivants.

Pardon pour ce spoiler, j’espérais simplement vous remonter le moral, héhé…

 

Il est rare qu’un jeu parvienne à jouer à la fois avec notre logique et avec nos nerfs. Rien que pour cela, Escape from the spaceship mérite d’être découvert. Merci encore Mr Léon.