Ghost Suburb II: From Sleep Into The Eyes of Madness (Windows)
Moga
Pour le héros de RPG, le sommeil occupe toujours une place importante. C’est dans son lit en effet que le héros regagnera sa vie, se rappellera de ses sorts ou parfois même pourra sauvegarder. Que se passerait-il alors si on lui retirait ce sommeil salvateur ? Ghost Suburb II apporte sa réponse : des choses terribles ! (Accrochez-vous, l’intro du jeu est un peu longue)
L’héroïne de Ghost Suburb II, nommé Okay, et sans doute pas pour son état de santé, est une infirmière qui depuis des jours et des nuits ne parvient pas à trouver le sommeil. C’est par ses yeux que nous voyons le monde, et il ne faudra alors pas s’étonner si celui-ci peut-être quelque peu altéré…à moins que tout cela soit bien réel, comment savoir ? Cette Gertrud, qui nous suit partout, est-elle bien un globe oculaire géant ? Cet hôpital dans lequel nous travaillons s’est-il bien changé en labyrinthe surnaturel ? Et pourquoi toutes les infirmières ont-elles les cheveux blancs ?
Pour signifier l’absence de sommeil, Ghost Suburb II emploie l’esthétique du glitch. Les textes y sont pénibles à lire, les menus peu clairs, et les assets du jeu souvent très éloignés de ce qu’ils représentent. Difficile parfois de trouver la sortie d’une salle ou de trouver l’interrupteur, mais loin d’être un défaut, ce parti pris confère à Ghost SuburbII un aspect et un ressenti unique, nous plongeons nous aussi dans cet état insomniaque auquel on finit par s’habituer.
Mais Ghost Suburb II est remarquable aussi pour sa narration et son univers. Comme Yume Niki, Off, Space Funeral ou Lisa the First, il se sert d’RPG Maker pour mettre en scène l’étrange, le malaise et l’enfoui. Comme d’habitude on pourra être lassé par ces combats de peu d’intérêt survenant n’importe quand, mais ils ne sont ici pas si nombreux, et puis même s’ils finissent par vous agacer, sachez qu’il n’est nul besoin de finir le jeu pour s’imprégner de son ambiance.
Maintenant, la question que vous vous posez sans doute est : Qu’est Ghost Suburb I ? La réponse ici.
Hervé
Le pitch de base est original. Contrairement à la majorité des RPG qui permettent de regagner son énergie en dormant, ici on se voit obliger de veiller et de lutter contre le sommeil comme un zombie.
L’hôpital est un lieu assez rarement utilisé dans les RPG sauf pour parler de la folie.