XKCD homage : Press and Move

XKCD homage : Press and Move (Browser)
XKCD/Kajakklubben.

Il y a deux semaines, le génial XKCD publiait dans son webcomic sa planche numéro 1110, sans doute la plus impressionnante de toutes (même si ma préférée demeure tout de même celle-ci), et la barre avait pourtant été placée haut à plusieurs reprises. Cette planche, si vous êtes passé à côté, la voici. Je vous invite à la consulter en premier lieu afin d’en garder toute la saveur. Notez bien le titre.

La semaine suivante a eu lieu la mini Ludum Dare #37 au thème Not-game, soit trop peu de temps pour chasser le souvenir de cette planche 1110, not-game absolu puisque créé par un not-game-developer. En toute humilité, Kajakkluben a donc décidé de lui rendre hommage, transformant le Click and Drag en Press and Move et du même coup, ce qu’on pourrait qualifier de bande dessinée interactive en ce qu’on pourrait qualifier de jeu vidéo.

Le contenu de Press and Move ne diffère en rien de celui de Click and Drag, et pourtant, les émotions produites ne sont pas identiques. Dans l’original, nous explorons un monde duquel nous sommes absents, nous l’observons morceau par morceau, comme on lirait une carte ou s’attacherait aux détails d’un tableau. Dans l’hommage en revanche, nous sommes acteurs de ce monde devenu tangible, constamment à l’écran nous pouvons toucher ses murs, son sol. Cela n’est pas sans conséquence : les personnages rencontrés nous semblent alors figés, et on ressentira une certaine frustration ne pas pouvoir interagir avec eux. Parce que le déplacement se fait plus fluide, le monde nous apparaîtra légèrement plus petit, mais en contrepartie, certaines zones comme les fonds marins deviennent moins accessibles.

On pourrait citer bien d’autres différences, mais celles-ci sont pour la plupart indescriptibles, tout se joue au niveau de ressenti, et c’est confronté à un tel exercice de comparaison qu’on se rend compte que le vocabulaire nécessaire à l’analyse de ces œuvres inclassables n’existe pas encore. On peut le déplorer, mais je préfère m’en réjouir, comme dans Click and Drag, comme dans Press and Move, il reste tant à explorer…