Gateway – Gateway 2

Gateway et Gateway 2 (Browser)
Anders Gustafsson

Jayisgames a ressorti de la cave l’excellent Gateway, l’occasion pour moi de me le remettre en mémoire, et peut-être, pour les plus chanceux d’entre vous, de le découvrir.

 

Gateway est un puzzle/point and click à priori traditionnel : il s’agit de ramasser des objets, les utiliser au moment adéquat et résoudre des énigmes, le tout à la souris.

Mais on ne se méfie jamais assez des puzzles/point and click.

 

 

Le point and click, quand il se pare « d’aventure » peut-être un un excellent medium narratif (nous avons tous tremblé quand George Stobbart chancelait au bord de la falaise, tous ri aux éclats en découvrant avec Sam et Max la plus grande pelote de laine DU MONDE! [n’y a-t-il pas des normes pour les pelotes de laine? – Pas quand c’est la plus grande pelote de laine DU MONDE])

 

Mais lorsqu’il revêt les austères apparats du puzzle, celui ci devient généralement froid, ne s’adressant plus qu’à la cervelle, et ne réveillant, parmi le panel d’émotions disponibles, que la frustration, l’exaspération parfois, la satisfaction si tout se passe bien, ou la honte pour un recours trop rapide à la soluce ou aux indices.

Si Gateway est en deux parties (à jouer dans l’ordre évidemment) il y a une raison : la première, présentée lors de la première Casual Gameplay Design Competition, joue un rôle d’appât, de leurre, pour que la seconde puisse se glisser dans votre dos et vous asséner un puissant coup de batte.

 

Plus que de présenter une narration de qualité, Gateway abandonne la linéarité pour morceler sa narration, la disséminant aux quatre coins du puzzle, sur les quatre VHS, derrière les quatre portes.

Ce qui motive le joueur n’est plus l’immersion dans la narration, mais sa simple volonté de recoller les morceaux, de comprendre enfin, chose qui ne sera possible qu’à la conclusion.

 

Gateway apporte donc une nouvelle pierre à l’édifice encore ras du sol de la narration interactive, on ne raconte plus une histoire, on ne vit plus une histoire, on en ré-imbrique les pièces éparses, exactement comme celles d’un…puzzle.

Et si pour la toute première fois, le nom de puzzle point and click s’enfilait comme un gant?

 

En plus…il y a des robots!

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3 Comments

  1. OMG!

    Mais ce jeu est juste magnifique ^^
    Autant, je n’avais pas trop aime le premier qui se finissait en 5/10 minutes, autant j’ai adore le second qui est simplement splendide (malgres des eninigmes ou on comprend ce que l’on doit faire mais que l’on ne sait pas si on doit le faire de cette maniere ci ou d’une autre.)

    Je crois que son gros point fort est l’histoire qui comme tu l’as dis, est si peu lineaire que l’on essaie a tout pris de comprendre, alors que je crois que si les cassettes etait dans l’ordre, on n’aurait pas suivie l’histoire avec cette interet, et etait aussi touche a la fin ^^

    Merci encore beaucoup pour ce jeu (dont je regrette qu’il n’y ait pas eu de suite)!

    Nimls

  2. héhé, comme je disais : un puissant coup de batte.

    Je suis heureux aussi d’être retombé dessus, ça valait vraiment le coup.

  3. Pnume

    Tu parles d’un coup de batte D:

    Et ces sons derrière, limites drone, qui amplifient le tout… waow.

    Légèrement déçu par la toute fin, néanmoins. Mais quel beau jeu !

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