Princess Kingdom

Princess Kingdom (Browser)
Nicolas Cannasse

D’ordinaire, ce sont les héros qui viennent au secours de princesses. Dans Princess Kingdom cependant, les rôles sont inversés. Cela ne signifie pas que l’héroïne va secourir le prince, mais que la princesse va secourir le héros, et ça change pas mal de choses.

Contrairement au héros en effet, la Princesse n’utilise pas sa force ni son courage pour arriver à ses fins, mais son autorité royale, la loyauté de ses sujets…et une graine. Cette graine, il faudra la faire planter pour récolter du blé, qu’il faudra faire brasser pour obtenir de la bière, qu’il faudra donner aux soldats pour les motiver…et ainsi de suite…dans une mesure impressionnante pour un jeu réalisé en 48h.

Princess Kingdom, ce n’est donc pas un jeu d’action, mais un jeu de gestion. Ne vous attendez pas à une quelconque stratégie puisque Princess Kingdom puise (sans doute) son inspiration dans les jeux de gestion « idle » à la Candy Box : pour triompher, il suffit d’être patient. Mais peut-on cependant parler de patience quand on ne s’ennuie pas une seule seconde ? Dans Princess Kingdom, il y aura toujours quelque chose à faire, quelque bâtiment à cliquer, quelque ressource à échanger, et la feature peut-être involontaire de ne pouvoir cumuler plus de deux objets identiques nous imposera une vigilance de tous les instants, si nous ne voulons pas devenir contre-productif.

Princess Kingdom n’est peut-être pas le genre de jeu auquel on rejoue, mais très certainement celui qu’on ne peux pas abandonner avant la fin. Il se s’agit au fond que de l’affreuse formule magique qui rend les « free to play » si addictifs, mais elle est ici sublimée, du simple fait qu’elle ne veut pas nous faire dépenser, mais juste nous amuser. Preuve une fois encore que les procédés les plus abjects et manipulateurs sont tout à fait pardonnables quand les intentions sont bonnes.