Tunnels of Many Rooms (Browser, Windows, Mac)
Matthew Evelyn Price (Toeofdoom)

 

 

Des couloirs indifférenciables les uns des autres, des chemins qui se croisent et s’entrecroisent, un minotaure représenté sous la forme d’un brouillard lumineux…Tunnels of Many Rooms a tout d’un labyrinthe si ce n’est sa caractéristique la plus importante : Une sortie.

 

Le jeu ne comprend donc pas de fin, et s’intègre à merveille au thème de l‘Experimental Gameplay Project du mois de Septembre : Neverending game.

 

Tunnels of Many Rooms cumule deux aspects auxquels je suis particulièrement sensible : L’exploration vaine, et la peinture. Pas la peinture au sens artistique du terme, mais la peinture qui tâche, qui laisse des traces.

La sphère que vous contrôlez déroule ainsi derrière elle son empreinte colorée, ses petits cailloux, son fil d’Ariane. Mais puisqu’il n’existe pas de sortie à atteindre, ces empreintes sont purement décoratives.

 

Ce jeu, comme tout ceux de cet Experimental Gameplay Project, a été conçu pour être installé sur une borne d’arcade dans la galerie Babycastle, et donc pour être joué successivement par de nombreuses personnes. C’est de ce point de vue qu’il devient très intéressant.

 

J’imagine à la fin de la journée tous les murs et plafonds du labyrinthe barbouillés de couleur (oui car la gravité n’a pas été invitée) formant ainsi une œuvre collective vidéoludique, et j’aimerais y être pour voir ça. Encore faut-il que Tunnels of Many Rooms soit sélectionné, car la concurrence est rude.

 

J’avoue que je préfèrerais voir à Babycastle Mouseum ou Loop Raccord, et ceci à cause d’un unique détail qui me gache le plaisir de Tunnels of many rooms : Ce brouillard lumineux, brûlant, ce minotaure, sans doute pensé pour pimenter le jeu, donner un peu de stress, de challenge. A mes yeux, la vocation d’un jeu d’exploration est plutôt d’être relaxant.