The lair of fungal wonder (windows, mac, linux)
NiallMoody
Pour cette 18ème édition, le thème de la Ludum Dare était : Enemies as Weapon, les ennemis comme arme.
Là où beaucoup d’autres ont pensé à un système de jeu où les ennemis seraient à la fois le poison et l’antidote, NiallMoody est allé plus loin : Dans The Lair of Fungal Wonder, les ennemis ne le sont que parce qu’ils sont armes. Autrement dit : Ce n’est qu’en devenant votre arme que l’ennemi devient gênant.
A bord d’un vaisseau que nous appellerons le Millenium Mushroom, vous devez pénétrer un écosystème et en analyser les 13 espèces de champignons.
Sur votre route, des spores parasites chercheront à se greffer au Millenium Mushroom, à se changer en canons et à détruire la totalité des fongidés avoisinants (et on peut imaginer à quel point l’analyse en est compromise)
Plus les spores s’accumulent, plus le Millenium Mushroom sera destructeur, et plus nous, pauvres gamers formatés, nous sentirons puissants. Or TLOFW ne parle pas de puissance, mais de respect, de tempérance, sous la forme totalement incongrue d’un shoot’em up (qu’il faudrait ici rebaptiser spare’em up)
Autre détail : plus les champignons sont détruits, plus l’écosystème se rebelle, et plus nombreux seront les obstacles sur votre route. Une difficulté qui croit donc de manière exponentielle, empêchant toute victoire possible à qui jouerait à TLOFW comme à un shooter
Comme Syobon action, ou dans une moindre mesure Labyrinth, du même auteur, ce jeu nous fait aller à l’encontre de nos réflexes, et il ne peut prouver plus pleinement son originalité.
Comme si cela ne suffisait pas : le jeu est magnifique. Sans doute le plus beau jeu qu’il m’ait été donné de voir dans une Ludum Dare. Tout y est peint à l’aquarelle, dans des couleurs flashy, évoquant un petit théâtre de papier. Quant aux champignons, ils n’ont pas besoin d’être hallucinogènes car leur seul nom stimule l’imagination.
Pour les curieux : le timelapse de la création du jeu. C’est toujours très impressionnant.
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