x millions monkeys

 

X millions monkeys (Browser)
Alexis Moroz,
Clément Bourgoin

 

 

Le paradoxe du singe savant nous dit qu’un singe qui tape indéfiniment et au hasard sur le clavier d’une machine à écrire pourra presque sûrement écrire une pièce de Shakespeare. Maintenant est-il possible que cette même pièce soit écrite par des millions de singes tapant tour à tour un même texte depuis leur clavier d’ordinateur ?

 

 

 

Je n’ai aucune idée de la réponse, mais je peux quand même affirmer que c’est mal parti. De ce qui a été tapé jusqu’à présent, ce qui se rapproche le plus d’un vers de Shakespeare est :

 

« Être ou ne pas être tel est la question. est-il plus noble pour l’espri t de vouloir libérer du joug des nazis oe la du ying et du yang simon retourne bosser… »

 

Mais ça n’empêche cependant pas tous ces petits singes de se prêter à un lyrisme bien de leur cru, voyez plutôt :

 

« Un embryon déboula sur la table. « Attention! » rien ne sera jamais plus pareil Il faut faire la révolution ,hurla l’embryon rouge. Aux armes et cetera ! »

 

ou encore :

 

« La folie a une saveur moite et épicée. c’est agréable pour qui sait la goûter. et ce parfum enivrant te prend le corps et te saisit l’âme tel une nymphe corrompue baignant dans les eaux sordides des méandres du souvenir. »

 

Ou même :

 

« Alléchés par les fragrances de cette pensée voluptueuse, il s’attarda à élaborer un instant le projet intense qui le taraudait et qui ferait de lui un meilleur rêveur de jour en jour. »


ou en version audio.

 

Vous l’aurez compris (j’espère), x millions monkeys consiste à écrire un texte à plusieurs mains, à des millions de mains, et même de pieds puisqu’on parle de singes. Impossible en revanche de s’approprier la parole pendant plus de 30 caractères. Il faudra laisser le relais au moins une fois, au risque de voir sa pensée sabordée, mais aussi parfois magnifiée.

 

Véritables morceaux de littératures, insultes, jeux de mots, charabia incompréhensible, on trouve de tout dans x millions monkeys, et c’est bien ce qui le rend si plaisant. On s’amusera ainsi à écrire ce roman qui pourrait bien devenir fleuve, mais aussi à le relire, depuis le début, ne serait-ce que pour vérifier si le fantôme d’Hamlet n’y est pas caché.

 

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1 Comment

  1. Liliegane

    J’ai pas vu de « grande » littérature mais j’ai bien ri en lisant certains textes. Y en a qu’on de l’humour, ça c’est sûr. xD

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