DériveDérive (Windows/Mac)
Himynameischuck, musique de Derek Daley.

 

« J’ai toujours été ouvertement inspiré par les œuvres des autres, et je crois que les influences de Dérive sont claires ». Cette forêt, ces stèles gravées de symboles, ces triangles omniprésents, cette épée et ce bouclier carré en bois…oui, c’est bien clair : Dérive s’inspire de Sword & Sworcery EP, mais quand beaucoup ont gardé de ce dernier les minces silhouettes de pixels, Dérive en a plutôt conservé les symboles et l’esprit.

 

Comme Sword & Sworcery, Dérive se présente comme un EP. « Un EP d’aventure et d’exploration à la première personne » pour être précis. Si vous savez lire entre les lignes (entre les mots) vous devinerez aisément que :
-La musique de Dérive va jouer un rôle central.

-Il n’y a aura, façon voidscape, guère plus à faire que marcher.

 

Dérive n’est pas le premier à vouloir reproduire le concept d’album/EP/LP/Maxi/mixtape (rayez les mentions inutiles), c’était aussi le cas par exemple de Futurevox Imaginarium, ou donc de Sword & Sworcery EP, mais Dérive le fait d’une manière assez différente. Plutôt que de lier chaque morceau musical à un tableau, à un moment du jeu, il les lie à un espace. Chaque lieu dispose ainsi de sa propre bande-son, et le jeu se passant de coupes caméra et de temps de chargement, c’est la musique seule qui nous permettra de cartographier ses frontières invisibles.

 

Pour la première fois, l’ordre d’enchaînement des morceaux n’est plus imposé par le créateur, c’est au joueur d’écrire son propre EP avec ce qui lui est proposé. Seule constante : la musique de la forêt, celle du non-lieu, locked groove répétitif par nature qui vient s’insérer entre les autres morceaux, comme pour nous dire de retourner le disque. Il est probable qu’après avoir fait le tour de Dérive, après l’avoir arpenté une dizaine de minutes, on aura envie d’en changer, de disque, mais ce qu’on voudrait surtout, c’est que l’EP se transforme en double album.

 

Via v21