Super Hot

Super Hot (Browser [Unity])
Piotr Iwanicki et al.

Le premier FPS sur lequel je me suis véritablement amusé est Max Payne (Bon, et Golden Eye 64 un peu avant mais oublions ça), et ce pour une unique raison : le bullet-time. Pendant les quelques secondes que durait le ralenti, j’avais enfin l’impression d’être adroit, et ce n’était pour une fois pas moi qui me prenait un pruneau en pleine face sans même avoir eu le temps de le voir venir. Mais pourquoi fallait-il justement que ça ne dure que quelques secondes ? Pourquoi pas tout le temps ?

Mon souhait a enfin été exaucé avec Super Hot…c’est même encore mieux que ce que j’espérais.

Plutôt que de nous faire jouer constamment au ralenti, ce qui serait évidement usant à la longue, Super Hot nous permet de choisir notre rythme tout au long de la partie. L’astuce : le temps n’avance que lorsque nous avançons. De petits pas successifs, et les balles nous frôlent au ralenti tandis que nous ajustons notre visée. Un pas de course et les tirs fusent vers nous, sans nous laisser la moindre chance de les esquiver.

Super Hot nous donne à voir en somme une séquence de film dont nous serions le réalisateur…et quel film ! Ambiance sombre et dramatique, économie des couleurs, taux de tirs/seconde effarant…c’est bien simple, on se croirait rejouer la scène du lobby de Matrix.

Initialement créé en plusieurs épisodes pour le 7DFPS, Super Hot a été revu, corrigé, et compilé en un seul jeu pour un plaisir sans interruptions. On pourra regretter que quelques belles trouvailles et été retirées (cinématiques en flash-back) et que les développeurs n’en aient pas profité pour rajouter beaucoup plus de niveaux, mais on sera globalement satisfait de pouvoir enfin se plonger une vingtaine de minutes dans Super Hot, vingtaine de minutes qui rappelons-le, ne seront en fait que quelques secondes.