Matagi (Browser)
David Durham

 

 

Pour la compétition A Game By Its Cover, consistant a réaliser en moins d’un mois un jeu basé sur une cartouche de Famicom fictive, David Durham a choisi la splendide cartouche que vous voyez plus haut. On y voit un homme, un chien, un fusil, de la neige…et c’est bien tout ce que l’on trouvera dans Matagi : un homme, un chien, un fusil et de la neige…beaucoup de neige.

 

Le héros est un trappeur ayant pour mission de secourir la fille d’un villageois enlevée par des brigands, mais sa vraie mission, c’est de survivre de survivre jusque là, car il lui faudra traverser sans carte ni boussole l’immensité de la toundra et subvenir à ses besoins dans cet environnement hostile à toute créature vivante.

 

 

Venir à bout de Matagi n’est pas une mince affaire : il m’a fallu quatre partie pour parvenir à voir le troisième jour, et allez savoir à combien de jours de marche se trouvent ces brigands. Mais cette difficulté ne réduit pas l’intérêt de Matagi, au contraire, elle est l’intérêt de Matagi. Nous y serons constamment perdu, démunis, à la recherche d’un des trois composants nécessaires à notre survie : de la nourriture, du bois mort, où un lieu pour camper, car il y en a toujours un qui nous manque. 85% du jeu consistent à errer dans l’espoir d’une agréable découverte, 10% consistent à être frustré par ces découvertes qui ne sont pas celles qu’on espéraient, 5% consistent en l’intense satisfaction d’allumer un feu, de faire griller sa viande, et de passer une nuit en sécurité. C’est faible, mais suffisant pour garder allumée une lueur d’espoir, car c’est bien tout ce qui nous reste.

 

Le tutoriel du jeu est très efficaces, mais de nombreuses techniques seront à élaborer soi-même. On apprendra seul à poser des collets où à tirer le meilleur profit de son chien. On peut par exemple l’asseoir près du feu de camp, puis le rappeler une fois perdu pour retrouver la direction du camp. On peut également se servir de son flair pour s’orienter en direction des brigands. Mais cela ne suffira pas. Dans Matagi, vous aurez surtout besoin de chance, et d’une bonne dose de détermination.