Moshimoshi (Windows)
Armel Gibson, Calum Bowen
Si vous avez déjà utilisé Paint (c'est à dire en gros si vous avez déjà eu un écran devant les yeux et une souris dans la main), vous connaissez le pot de peinture. Et si vous connaissez le pot de peinture, vous connaissez ce drame d'effacer un des éléments de l'image parce qu'on a rempli son background de la même couleur que lui (hé oui, bleu sur fond bleu...).
Il y a quelques mois, j'avais essayé de faire un jeu sur ce concept d'absorption de l'image par son background, ça a donné Cassandra, et ce n'était pas forcement une réussite. Mais Armel Gibson a quant à lui exploré le concept avec plus d'intelligence, avec un esprit plus ludique, et ça a donné Moshimoshi.
Super Charts Bros (Windows)
Cyrille Bousquet, Sylvain Sechi, Jérémie Defaye et Gabriel Bulik
Lors de sa création en 2012, l'enjeu de la Molyjam etait de réaliser en 48h un jeu issu d'un tweet de Peter Molyneux, double satirique de Peter Molyneux partageant à tour de bras des pitchs de jeux vidéo improbables. Cette année, les règles ont changées, et c'est au tour des tweets du vrai Peter Molyneux de se transformer en jeu vidéo. Celui choisi par l'équipe de Super Charts Bros n'a à première vue rien de très inspirant...
« On a des tonnes de graphiques et de données qui arrivent, et regarder ça est la chose la plus inspirante qui m'est été donnée de voir en tant que game designer »
Sauf, bien sûr, si on le prend littéralement.
Repeat (Browser)
Amidos
Repeat est un jeu de programmation comme il y en a beaucoup d'autres. On commence par programmer une séquence de mouvement, puis on lance la séquence et on prie pour que ça marche (oui, c'est comme ça que j'envisage la programmation, mais réfléchir longuement en amont doit marcher aussi), mais Repeat apporte cependant un peu de subtilité au genre : ici, les séquences se répètent.
Impossible de programmer l'intégralité du parcours, il faudra trouver la combinaison de touche qui, en bouclant, peut résoudre le puzzle. Facile au démarrage, il va de soi que le jeu se corse jusqu'à atteindre une difficulté odieuse au niveau 15 (qui est accessoirement le dernier, ouf).
Simple, malin, épuré, Repeat a tout pour séduire l'ingénieur en robotique qui vit en chacun de nous, mais il atteint aussi très vite ses limites, car le niveau 15 prouve bien que si les niveaux venaient à se multiplier et la difficulté à augmenter, le jeu deviendrait trop complexe pour un simple esprit humain, et reposerait finalement sur de la chance ou de l'essai méthodique.
via IndieGames
This hole in my chest (Browser)
Alberto
Un·e ami·e d’Alberto lui a dit un jour qu’iel ressentait comme un trou, un vide dans sa poitrine.
Alors Alberto a fait un jeu pour lui redonner le sourire.
Il est gentil Alberto.
Et son jeu aussi.Super Columbine Massacre RPG! (Windows)
Danny Ledone
Je regarde en ce moment le documentaire Playing Columbine et me sens par conséquent obligé de parler ici de son sujet.
Tout le monde se souvient de la fusillade du Lycée de Columbine en 99. Pourquoi, lorsqu’un documentaire sort à ce sujet (Bowling for Columbine) il est encensé par la critique et le public. Pourquoi lorsqu’un film sort à ce sujet (Elephant) il reçoit la palme d’or à Cannes. Et pourquoi enfin, lorsqu’il s’agit d’un jeu vidéo on observe une telle levée de boucliers ?