Constellations (Browser)
Ian Snyder
Tout le monde sait reconnaître la constellation d’Orion à sa forme de sablier, mais moi, depuis que j’ai joué à Constellations, je peux me vanter de savoir la reconnaître à l’ouïe, voire au toucher. Ce n’est pas vrai, bien sûr, mais comment sans affabuler un peu puis-je vous intéresser à un jeu constitué d’une poignée de clous et d’un élastique ?
Si le jeu s’intitule Constellation, il fait davantage penser à un métier à tisser, ou à un jeu de ficelle. Comme dans ce dernier, il s’agit de reproduire une forme par d’habile jeux de boucles et de nœuds, mais dans Constellations, cette forme ne nous est pas donnée…ou du moins pas de manière visuelle. Tout ce dont nous disposons, c’est un code, une « clef » représentant sur une ligne les points de tension et de croisement de l’élastique. On ne saurait être moins intuitif, et pourtant, par la force des choses, nous allons apprendre à déchiffrer ce code, à le traduire sous forme de distances, de sons (dérivées de Five-Stringed Instrument, les cordes de Constellations sonnent en fonction de leur tension, comme celles d’une guitare), mais aussi, et je ne sais pas comment mieux le dire, d’élasticité. Bien qu’il se joue souris en main, Constellations parvient à faire appel à notre sens du toucher, les sons et visuels fournissant à notre cerveau toutes les informations nécessaires pour sentir l’élastique entre nos doigts. Et si mon cerveau a moi n’est pas assez performant pour venir à bout de ce puzzle original, cela ne l’a pas empêché d’en ressortir étrangement détendu.
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